En 2026, l'ESA veut lancer un satellite spatial qui cartographiera les atmosphères de pas moins d'un millier d'exoplanètes.
Près de 4 000 planètes ont été découvertes autour d'étoiles autres que le Soleil, dont beaucoup se trouvent dans la zone dite habitable – il suffit de penser aux exoplanètes trappistes « belges ». Mais les astronomes se demandent encore si ces planètes ont aussi une atmosphère, et si oui, de quoi est-elle composée.
Le télescope James Webb sera lancé l'année prochaine, le successeur tant attendu du télescope Hubble qui analysera, entre autres, la lumière qui pénètre dans les atmosphères des exoplanètes lors de leur passage devant leurs étoiles.
Mais le nombre d'exoplanètes que James Webb pourra explorer est limité. L'Agence spatiale européenne ESA a donc des plans pour un satellite spatial avec un champ de vision beaucoup plus large, avec lequel un échantillon étendu peut être fait des atmosphères (possibles) sur les exoplanètes.
L'ESA a donné hier son feu vert pour la conception et la construction de ce satellite spatial, qui s'appellera Ariel. Derrière Ariel se cache un vaste consortium scientifique et industriel, qui comprend également la KU Leuven et le Centre Spatiale de Liège. Les deux partenaires belges sont responsables de la conception et de la construction du télescope du satellite spatial.
Après le lancement prévu en 2026, Ariel étudiera la composition chimique des atmosphères de pas moins de 1 000 exoplanètes. Il s'agira principalement de planètes chaudes, de sorte que l'accent de la mission ne sera pas mis sur la recherche de vie extraterrestre en premier lieu.
«Les exoplanètes chaudes et chaudes sont un laboratoire idéal pour étudier la chimie et la formation des planètes», explique Leen Decin de l'Institut d'astronomie de la KU Leuven. "En raison des températures élevées, les différents composants moléculaires circulent dans l'atmosphère, de sorte qu'ils peuvent être détectés dans les spectres que nous mesurerons avec les spectromètres à bord d'Ariel."