Le Conseil Supérieur de la Santé de Belgique met en garde contre la propagation des bactéries CPE dans les hôpitaux belges.
Ces bactéries (au complet :entérobactéries productrices de carbapénèmases) sont résistantes à la plupart des antibiotiques, rapporte le Conseil supérieur de la santé dans un avis publié sur le site du SPF Santé publique. Pour le moment, seuls les antibiotiques colistine, et parfois tigécycline ou aztréonam, fonctionnent. C'est pourquoi le Conseil appelle la montée de la bactérie inquiétante.
Au cours des dix premiers mois de 2011, des épidémies (si davantage de cas sont détectés) et des cas sporadiques d'EPC ont été détectés dans trois hôpitaux. En conséquence, la bactérie, qui est entrée dans notre pays depuis la Grèce, le Pakistan et les pays des Balkans, menace de se propager davantage dans notre pays. L'année dernière, 28 patients sur les 115 patients infectés sont décédés à l'hôpital Maasstad de Rotterdam, dont l'infection était très probablement la cause du décès dans trois des cas. "De nombreux hôpitaux, y compris ici, ne sont pas encore prêts pour une telle épidémie", déclare le microbiologiste Herman Goossens de l'hôpital universitaire d'Anvers sur Radio 1.
Dans les dix à quinze prochaines années, nous serons principalement tributaire de la prévention. . Le Conseil demande donc instamment des mesures rapides et précises. Les patients à risque doivent être systématiquement identifiés et les patients infectés doivent être isolés dans une chambre individuelle. De plus, un système central d'enregistrement doit également être développé, qui est coordonné, entre autres, par le centre national de référence des entérobactéries résistantes.
Un groupe d'experts, sous l'égide du Conseil Supérieur de la Santé, développe également des recommandations nationales sur la manière de prévenir la propagation de ces entérobactéries. Les bactéries présentes dans les hôpitaux belges peuvent être combattues.