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Les sherpas préfèrent être fatigués que intelligents

Pas de talent caché, mais une endurance extrême.

Les sherpas préfèrent être fatigués que intelligents

Non, les porte-bagages les plus connus au monde n'ont pas de talent caché. Lorsqu'ils escaladent une montagne lourdement chargée, ils ne comptent que sur leur extrême endurance.

Certaines femmes africaines sont connues pour être particulièrement douées pour manœuvrer avec des pichets et des pots d'eau sur la tête. En marchant d'une manière spécifique, ils répartissent l'énergie sur leurs pieds de manière à ce que la perte soit minime. Par conséquent, ils peuvent transporter de lourdes charges sur des kilomètres sans avoir à fournir de gros efforts physiques.

Un groupe de scientifiques belges était curieux de savoir si les sherpas népalais, les porteurs de bagages les plus connus et les plus résistants au monde, utilisent également un tel talent caché qui rend leur travail beaucoup plus difficile qu'il ne l'est en réalité. Pour étudier cela expérimentalement, ils se sont rendus dans un village de montagne de l'Himalaya, non loin du mont Everest.

La façon de marcher des Sherpas n'est pas différente de celle des porteurs de bagages inexpérimentés

Les Belges ont fait marcher des dizaines de Sherpas sur une plate-forme spéciale qui mesurait méticuleusement et en temps réel les forces exercées par leurs pieds. Les transporteurs professionnels l'ont fait un certain nombre de fois sans bagages et un certain nombre de fois emballés et abaissés - avec des charges jusqu'à une fois et demie leur propre poids corporel. De retour chez eux, les chercheurs ont répété l'expérience avec un certain nombre de volontaires belges.

Que s'est-il passé ? La façon de marcher des Sherpas ne diffère pas de celle des porteurs de bagages inexpérimentés. Contrairement aux femmes africaines, les porteuses n'utilisent aucune astuce cachée pour limiter la consommation d'énergie en marchant. Selon les chercheurs, cela explique pourquoi les sherpas, comme les grimpeurs inexpérimentés, marchent relativement lentement et avec beaucoup de retard, même si le chemin ne monte pas fortement. Après tout, de cette façon, ils ne s'épuisent pas.

Selon les chercheurs belges, la hâte et l'urgence ne sont pas ancrées dans la culture des Népalais. Par exemple, si les Sherpas doivent faire une longue marche pour rejoindre une autre ville, ils gardent invariablement le même rythme – quitte à arriver de nuit. (chut)


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