La nouvelle est basée sur deux études qui ont analysé ensemble l'ADN de 275 000 femmes. En comparant l'ADN de femmes avec et sans cancer du sein, ils ont tenté d'identifier les gènes qui jouent un rôle dans le développement du cancer du sein. Une étude a examiné tous les types de cancer du sein, une autre s'est concentrée sur un type spécifique (cancer du sein sans récepteurs aux œstrogènes).
Les gènes les plus connus du cancer du sein sont BRCA1 et BRCA2. Environ 1 femme sur 1 000 est porteuse d'une mutation dans l'un de ces gènes, ce qui augmente considérablement le risque de cancer du sein :60 à 80 % de ces femmes développeront un cancer du sein au cours de leur vie. Le risque moyen qu'une femme en Belgique ait d'avoir un cancer du sein est d'environ 11 % .
"Au total, ils ont décrit environ 700 gènes pouvant expliquer le lien avec le cancer du sein"
Dans les deux études, les chercheurs ont examiné de petites variations dans l'ADN (appelées polymorphismes mononucléotidiques ou SNP). Un bloc de construction d'ADN différent peut être trouvé à un certain endroit dans l'ADN de différentes personnes. La plupart des SNP (variations d'ADN) sont situés dans des parties de l'ADN qui n'ont aucune influence directe sur notre santé ou notre caractère. Cependant, certains SNP sont plus fréquents dans certaines conditions, telles que le cancer du sein. Cela signifie que la région autour de ce SNP contient probablement un gène qui contribue au cancer du sein.
Dans ces études, un total de 72 nouvelles régions d'ADN ont été trouvées dans lesquelles les SNP sont plus fréquents chez les femmes atteintes d'un cancer du sein † Les chercheurs ont examiné quels gènes étaient situés à proximité de ces SNP. Au total, ils ont décrit environ 700 gènes susceptibles d'expliquer le lien avec le cancer du sein.
Ces études à grande échelle sont une contribution majeure à l'étude de la prédisposition génétique au cancer du sein. Cependant, il ne s'agit certainement pas de la découverte de véritables gènes du cancer du sein, tels que BRCA1 et BRCA2.
Premièrement, dans cette étude, non pas 72 gènes ont été identifiés, mais 72 sites de gènes potentiellement intéressants † Les variations trouvées dans cette étude ont probablement peu d'influence sur le développement du cancer du sein. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour identifier les gènes responsables.
"Il ne s'agit certainement pas de la découverte de vrais gènes du cancer du sein, tels que BRCA1 et BRCA2"
Deuxièmement, les SNP trouvés ne sont associés qu'à une faible augmentation du risque † Ce sont des variations qui surviennent chez une grande proportion de femmes (de 1 % à plus de 50 %) et qui n'ont donc pas une influence majeure individuellement. Les modifications des gènes BRCA sont beaucoup plus rares et présentent un risque beaucoup plus grand.
Identifier les gènes qui augmentent le risque de cancer du sein est intéressant pour un dépistage plus ciblé. Les profils de risque pourraient être vérifiés plus tôt et plus fréquemment pour détecter plus rapidement le cancer du sein. Pour le moment, cependant, il est encore trop tôt pour utiliser ces résultats à cette fin.En Belgique, les femmes âgées de 50 à 70 ans peuvent passer une mammographie gratuite tous les deux ans.
Dans cette étude, 72 régions d'ADN ont été découvertes qui peuvent contenir des gènes qui influencent le développement du cancer du sein. Cependant, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour mettre les résultats en pratique.