Selon une nouvelle étude de l'University College of London, les femmes qui ont des relations sexuelles hebdomadaires sont moins susceptibles d'entrer en ménopause précocement que les femmes qui ont des relations sexuelles moins fréquentes.
Des chercheurs britanniques ont cherché à savoir si la fréquence des contacts sexuels avait une influence sur la survenue de la ménopause. L'âge auquel elle survient dépend en partie de facteurs héréditaires et de votre mode de vie. Par exemple, les femmes qui fument et qui ont une position socio-économique inférieure sont plus susceptibles d'entrer dans la ménopause.
Fait remarquable, chez les femmes mariées, la ménopause survient plus tard que chez les femmes célibataires. Une explication possible à cela est que les femmes mariées sont régulièrement sexuellement actives. Cela stimulerait le corps à permettre les grossesses et donc à ne pas finir en ménopause. En l'absence de relations sexuelles, le corps ne reçoit plus de signaux pour autoriser les grossesses et la ménopause survient plus rapidement.
Les chercheurs ont recueilli des données auprès de 2 936 femmes pré-ménopausées âgées de 40 à 50 ans. Ils ont suivi leurs habitudes alimentaires et de vie grâce à des questionnaires pendant 10 ans. Ils ont également examiné l'âge auquel la ménopause s'est produite.
Près de 80% des participants étaient dans une relation engagée au début de l'étude. 64% des femmes avaient des relations sexuelles hebdomadaires. Cela pourrait réduire le risque de ménopause de 28 %. Avec des ébats mensuels, les chances étaient de 19 % inférieures.
Les chercheurs concluent que des rapports sexuels réguliers permettent à votre corps de conserver sa capacité à concevoir plus longtemps.
Cette étude est une étude de cohorte. Il s'agit d'une sorte de recherche observationnelle qui peut établir des liens, mais pas démontrer une relation de cause à effet. Cela signifie qu'il existe un lien entre l'activité sexuelle et la survenue de la ménopause, mais on ne peut pas dire que le sexe régulier est seul responsable de ce résultat.
Par exemple, les femmes qui ont des relations sexuelles régulières peuvent avoir moins de problèmes de santé généraux. De plus, les femmes pré-ménopausées connaissent une sécheresse du vagin, ce qui peut réduire l'activité sexuelle. Les chercheurs pensent que la possibilité de tomber enceinte après un rapport sexuel peut retarder la ménopause. Cependant, il s'agit d'une hypothèse qui nécessite une enquête plus approfondie.
Les chercheurs ont pris en compte des facteurs interférents connus tels que le tabagisme, mais des facteurs confondants inconnus peuvent également jouer un rôle dans l'explication du lien entre le sexe et la ménopause. Dans le passé, des recherches ont déjà été menées pour déterminer si l'alimentation avait une influence sur l'âge auquel survient la ménopause :les résultats n'étaient pas clairs du tout.
Les chercheurs ont recherché un lien entre le moment de la ménopause et l'activité sexuelle. Les femmes de l'étude qui avaient des rapports sexuels chaque semaine sont entrées dans la ménopause un peu plus tard. Il est peu probable que l'un ait quoi que ce soit à voir avec l'autre.
