Photo :ATTENTION ! Ce sont des champignons vénéneux. Ne les mangez pas, ou vivez avec les conséquences...
Et si un médecin vous prescrivait des champignons magiques pour traiter les céphalées en grappe, la dépression et la dépendance ? Ces effets sur la santé ont longtemps été discutés, mais les champignons magiques semblent maintenant être efficaces en tant que nouveau médicament.
Les champignons magiques sont des champignons qui, comme d'autres drogues psychédéliques (LSD, peyotl, ayahuasca), ont un effet hallucinatoire. Ils ont un fort effet sur vos sens et votre état mental, et manger des champignons magiques est une expérience extraordinaire.
L'ingrédient actif des champignons magiques est la psilocybine, qui est décomposée en psilocine dans le corps. Dans le cerveau, cette substance imite l'effet de la sérotonine, un neurotransmetteur (substance signal) qui régule votre humeur (voir ce blog sur la sérotonine). Le résultat est l'état psychédélique que nous associons aux champignons magiques.
L'usage originel des champignons hallucinogènes, chez nos lointains ancêtres, était religieux. Ce n'est que dans les années 1950 que les scientifiques ont commencé à étudier les effets de la psilocybine sur les troubles psychiatriques, les capacités de résolution de problèmes, etc. Mais en raison de l'image de plus en plus négative de la consommation de drogues à des fins récréatives, ces tests ont été interdits en 1971.
Au cours des dernières années, de nouvelles recherches cliniques menées de manière éthique ont montré que la psilocybine peut effectivement avoir des effets positifs sur la santé, comme on s'y attendait auparavant. Depuis lors, un flux d'études a émergé sur les effets de la psilocybine sur les céphalées en grappe, la dépression, les troubles anxieux et même la dépendance.
En 2006, un groupe de scientifiques a examiné 53 cas de patients qui ont essayé de traiter leurs céphalées en grappe avec de la psilocybine. Les céphalées en grappe sont les types de maux de tête les plus douloureux et ont été décrites comme "la sensation de quelqu'un qui enfonce un pic à glace dans l'œil"... Pendant de longues périodes, qui peuvent durer d'une semaine à un an, les crises de céphalées en grappe sont fréquentes.
La moitié des patients de cette étude ont rapporté que la psilocybine faisait disparaître leurs maux de tête. À ce jour, aucun autre traitement n'a eu un tel effet. De plus, près de la moitié des patients ont déclaré qu'ils pouvaient prévenir les maux de tête et prolonger l'intervalle entre les crises en mangeant des champignons magiques.
Une recherche de 2011 a examiné la relation entre la psilocybine et la dépression ou l'anxiété dans les pires cas :les patients atteints d'un cancer avancé. Douze patients ont reçu de la psilocybine une fois et un placebo une fois, avec deux semaines entre les séances. Les symptômes dépressifs ont diminué de 30 % au cours du premier mois après la prise de psilocybine, puis ont continué à diminuer. Un schéma similaire est devenu apparent dans les peurs auxquelles ces patients étaient confrontés.
En 2015, des scientifiques ont cherché à savoir si la psilocybine pouvait aider 10 alcooliques à se débarrasser de cette habitude. Au cours de la première semaine suivant la prise du médicament, il y a eu une diminution significative de la consommation de boissons, qui s'est poursuivie pendant le premier mois.
La substance hallucinogène qui fait des champignons magiques une drogue dure fait actuellement l'objet de recherches supplémentaires. Votre œil intérieur est déjà curieux ? Lisez ensuite les articles suivants pour découvrir ce que fait la psilocybine dans votre cerveau :
Article sur l'effet de la psilocybine sur l'algie vasculaire de la face.
Article sur le traitement de la dépression et de l'anxiété avec la psilocybine.
Article sur la psilocybine et l'alcoolisme.
Ce blog est écrit par Marpessa Rietbergen.
