Les autres langues ressemblent-elles parfois à des bavardages ultra-rapides ? Peut-être y a-t-il quelques autres mots vides entre les deux.
Français, hongrois ou chinois, lorsque nous parlons, nous véhiculons tous la même quantité d'informations par seconde, quelle que soit notre langue. Cela semble surprenant, d'autant plus que les langues diffèrent sensiblement les unes des autres en termes de vitesse et de quantité d'informations par syllabe. Bien que le langage parlé soit universel pour les humains, jusqu'à présent, la science n'a découvert que quelques caractéristiques universelles du langage. Grâce aux linguistes du Centre national de la recherche scientifique, une fonctionnalité universelle a maintenant été ajoutée.
Le chercheur Christophe Coupé et ses collègues ont analysé 17 langues européennes et asiatiques en utilisant 170 participants. Ils ont lu chacun un ensemble de quinze textes. Cela a montré que les langues qui contiennent plus d'informations par phrase sont parlées plus lentement. Les locuteurs de langues à faible densité d'informations y mettent un peu plus de vitesse.
Les chercheurs n'ont jusqu'à présent découvert aucune exception. Cela serait dû au fait que les langues parlées rapidement avec une densité d'informations élevée sont trop complexes à prononcer ou à comprendre en tant qu'auditeur. Les langues parlées lentes avec une faible densité d'information, en revanche, mettent trop de temps au locuteur pour communiquer ses idées. Pendant ce temps, l'auditeur doit se souvenir de tout ce texte pendant longtemps avant de pouvoir assembler le message.