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Cancer de l’ovaire

Le cancer de l’ovaire ne se détecte pas facilement compte tenu qu’il ne présente pas de symptômes précoces et que, même dans les stades avancés, les manifestations restent très floues.

Ce qu’est le cancer de l’ovaire

Ce cancer se développe dans un des ovaires, organes de reproduction de la grosseur d’une amande qui flanquent l’utérus. Au moment de l’ovulation, un ovule traverse la paroi de l’ovaire. Pour réparer la brèche, les cellules ovariennes doivent se diviser et se multiplier. Comme dans tous les cancers, lorsque la division cellulaire devient anarchique, une tumeur se forme.

Dans environ 70% des cas, le cancer de l’ovaire n’est diagnostiqué que lorsqu’il s’est étendu à d’autres parties du corps. A ce stade, le taux de survie oscille entre 20 et 25%. Les femmes qui sont traitées avant qu’il ne se soit étendu ont 85 à 90% de chances d’en guérir.

Malheureusement, on ne dispose pas de test à toute épreuve pour dépister le cancer de l’ovaire. Dans les stades avancés, le médecin peut sentir la tumeur au toucher durant l’examen physique du pelvis ou la voir par l’échographie. Il pourrait prélever un minuscule échantillon de cellules afin de les examiner au microscope et déterminer s’il s’agit ou non d’un cancer.

Personnes à risque de cancer de l’ovaire

Dans la plupart des cas, ce cancer frappe les femmes de plus de 50 ans. Vous êtes plus à risque si une proche parente en a souffert ou si vous êtes porteuse du gène BRCA1 (qui fait également courir le risque du cancer du sein). Dans le cas où vous seriez porteuse, votre risque de souffrir de ce cancer est de 45%. Chez les autres femmes, il est de 2%.

Facteurs de risque du cancer de l’ovaire

Ceux sur lesquels vous n’avez aucun contrôle:

  • Âge. Le risque augmente avec l’âge. L’âge moyen pour ce cancer est de 61 ans.
    Antécédents familiaux. Dans la plupart des cas, les femmes qui en souffrent n’ont pas d’antécédents familiaux de la maladie, mais si vous avez une parente proche qui l’a contracté, vos risques triplent pratiquement.
  • Antécédents médicaux. Si vous avez souffert du cancer du sein, vous êtes plus susceptible que d’autres de souffrir également de ce cancer.
  • Ethnie. Vous êtes plus à risque si vous êtes d’origine européenne de l’ouest ou juive et s’il y a des antécédents de cancer du sein dans votre famille.

Ceux que vous pouvez contrôler:

  • Interventions chirurgicales antérieures. Si vous avez eu une ligature des trompes ou une hystérectomie durant vos années fertiles, votre risque est moins élevé. L’ablation des ovaires diminue également le risque mais ne l’élimine pas entièrement puisque les cellules qui tapissent la cavité pelvienne, là où se trouvaient précédemment les ovaires, peuvent former une tumeur cancéreuse.
  • Médicaments. Il semblerait que l’hormonothérapie substitutive augmente le risque de cancer ovarien chez les femmes postménopausées.
  • Reproduction. Tout ce qui prévient l’ovulation semble protéger contre le cancer de l’ovaire. Les contraceptifs oraux exercent cet effet; une femme qui en prend pendant dix ans voit son risque diminuer de 70%. Pour chaque enfant que porte une femme, son risque diminue de 10%. L’allaitement procure également une certaine protection.

Traitement du cancer de l’ovaire

Le traitement dépendra de l’évolution du cancer (jusqu’à quel point il s’est étendu) et de votre état de santé général.

Médicaments contre le cancer de l’ovaire

Les nouvelles associations de médicaments ont permis d’augmenter le taux de survie des patients. Pendant des années, la cisplatine (Platinol-AQ) et la cyclophosphamide (Cytoxan) constituaient le traitement standard. Cependant, les résultats d’essais menés en 1995 ont montré qu’un nouveau médicament, le paclitaxel (Taxol) augmentait le taux de survie des femmes souffrant de cancer ovarien à un stade avancé.

Prévention du cancer de l’ovaire

Adoptez une alimentation réputée prévenir le cancer. Pour en savoir plus, reportez-vous à la rubrique.

  • Consultez votre médecin. Bien qu’il n’existe pas de test fiable permettant de dépister à coup sûr le cancer de l’ovaire, vous pouvez diminuer vos risques en passant chaque année un examen pelvien et un frottis vaginal. S’il y a des membres de votre famille qui ont souffert de ce cancer, passez une échographie annuelle de vos ovaires. Informez-vous également auprès de votre médecin sur le test de dépistage sanguin CA125. Ce n’est pas un indicateur à toute épreuve, mais cela en vaut peut-être la peine.
  • Interventions médicales. Si votre risque est élevé, demandez à votre médecin s’il serait avisé de faire enlever vos ovaires, ce qui pourrait vous fournir une certaine protection contre ce cancer.
  • Prenez garde aux hormones. Si votre risque est élevé, informez-vous auprès de votre médecin des risques additionnels que l’hormonothérapie substitutive pourrait vous faire courir.
  • Une aspirine par jour? L’aspirine semble prometteuse pour la prévention du cancer de l’ovaire. Demandez à votre médecin quelle serait la dose appropriée pour vous (les recommandations vont de 80 à 325 mg par jour).


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