L’ inhalothérapeute Felita Kwan est asthmatique; malgré cela, elle ne laisse pas cette affection prendre le dessus. Elle prodigue quelques conseils pour mieux contrôler cette maladie.
«Je n’oublierai jamais le jour de mon enfance où il a fallu se débarrasser de notre chien, raconte Felita Kwan, une inhalothérapeute agréée. Le médecin avait expliqué à ma mère, au cours d’une visite pour évaluer mes crises d’asthme, que notre chien était l’un des éléments déclencheurs et qu’il fallait s’en débarrasser.»
Pour ce professeur d’inhalothérapie à l’Institut Michener des sciences de la santé à Toronto, la crise d’asthme est reliée aux allergies et à l’exercice et le fait d’en avoir souffert depuis l’enfance a certainement été déterminant dans son choix de carrière: elle voulait aider les autres à s’en sortir. Selon Statistiques Canada, trois millions de Canadiens sont asthmatiques et ce nombre va en augmentant parce que le diagnostique s’améliore. En fait, la seule façon de savoir si vous souffrez d’asthme, explique madame Kwan, est d’obtenir un bon diagnostic. Cela commence par une visite chez votre médecin qui, s’il note des symptômes, vous prescrira un examen dans un laboratoire spécialisé dans l’analyse des voies respiratoires. Il prescrira des médicaments uniquement si les résultats sont positifs.
Voici trois moyens qu’elle recommande pour se donner une vie de qualité malgré l’asthme.
Lorsque je visite une maison où se trouve un animal de compagnie ou, durant la saison des allergies, j’utilise mon inhalateur. Je prends un comprimé antihistaminique comme Aerius ou Claritin, et parfois, j’utilise une solution stéroïde pour pulvérisation nasale. J’évite de toucher au chat ou au chien, mais comme j’adore les animaux, je ne peux m’en empêcher: alors je me lave les mains tout de suite après.
À l’occasion, je sois sortir de la pièce ou carrément de la maison pour prendre une bouffée d’air frais, mais ce n’est pas toujours suffisant. Un jour, je suis allé avec un ami faire une ballade dans une carriole tirée par un cheval et le poil du cheval a déclenché une crise sévère: la sortie d’est terminée abruptement.
«Je suis toujours frustrée par les nombreuses personnes qui n’utilisent pas leur inhalateur correctement. Et parfois, poursuit-elle, c’est seulement parce qu’on ne leur a pas montré la bonne technique: il faut absolument secouer vigoureusement la pompe pendant au moins 30 secondes.»
Madame Kwan pratique le jogging à l’année longue et l’été, elle joue au volley-ball de plage. «Peu importe l’exercice que je fais, je sais que je dois faire augmenter mon rythme cardiaque et mon rythme respiratoire progressivement, sinon j’ai du mal à respirer. Cela peut arriver quand je cours après l’autobus pas exemple; ma respiration devient sifflante et je dois prendre mes médicaments sur-le-champ.»
Quel conseil donne-t-elle pour faire de l’exercice par temps froid? «Couvrez en permanence le nez et la bouche pour réchauffer et humidifier l’air avant qu’il n’atteigne vos poumons.»
C’est facile de s’habituer à ces gestes et ça en vaut le coup explique-t-elle. «Les asthmatiques pensent souvent que leur qualité de vie sera diminuée et plusieurs se privent d’exercice parce qu’ils croient que ce sera nocif pour les poumons. Personnellement, j’ai découvert qu’il est possible d’avoir une vie saine et active malgré l’asthme, sans se priver de rien».