Les pharmacies et les comptoirs de beauté regorgent de produits conçus pour égaliser le teint et aider à estomper les taches brunes. Mais jusqu’à quel point est-ce efficace?
Les taches brunes qui peuvent apparaître sur votre peau dès l’âge de 25 ans sont causées par les dommages du soleil, de même que par les changements hormonaux, l’acné et d’autres changements inflammatoires, soutient le dermatologue Nathan Rosen, de Burlington, en Ontario. De son côté, Karoline Kanani, directrice du service des marchés à Montréal pour Sanofi (qui fabrique les produits de beauté NeoStrata), explique que les cellules commencent à sécréter de l’acide aminé tyrosine, puis «le pigment de mélanine se développe et se déplace vers le dessus de la peau pour y rester.»
Les tablettes des pharmacies et des comptoirs de beauté regorgent de produits conçus pour aider à estomper ces zones décolorées (aussi appelées taches solaires ou hyperpigmentation). Ces produits visent à diffuser la production excessive de mélanine, le pigment naturel qui donne à la peau sa couleur. Le principe est d’éviter la formation de taches à l’aide d’antioxydants et de facteurs de protection solaire (FPS).
Ce sont des versions plus douces de «crèmes décolorantes pour la peau», des crèmes contenant de l’hydroquinone, un ingrédient qui éclaircit la peau, actuellement étudié par la FDA aux États-Unis et interdit dans certains pays (au Canada, ce produit est permis à des concentrations allant jusqu’à 4 %).
Règle générale, les correcteurs de taches brunes les plus récents sont moins puissants et sont destinés à être utilisés sur toute la peau, pas seulement sur les zones décolorées du visage, des mains et du décolleté. (Certains, comme le Revival correcteur anti taches à bille de Marcelle, sont conçu seulement pour les taches, mais c’est pour éviter le gaspillage, confie la porte-parole de Marcelle, Suzanne Timmins. Si le produit touche la peau autour de la tache, ça n’altérera pas la couleur de la peau, rassure-t-elle.)
La correction des taches pigmentaires est étroitement liée à l’éclaircissement de la peau, ce qui fait mousser le marché des soins en Asie et ce qui est devenu une tendance en occident pour de nombreuses ethnies. À New York, Tom Mammone, directeur général de la recherche biologique et du développement dans le monde chez Clinique, fabricant de Even Better Clinical – concentré antitaches correction de teint, affirme: «Aujourd’hui, la définition d’une peau éclaircie signifie vraiment égaliser le ton de la peau.»
Les formulations peuvent inclure de la vitamine C, des extraits de busserole, de mûrier, de champignons ou de réglisse et de l’acide kojique. Il y a habituellement un ingrédient exfoliant dans le mélange, comme l’acide glycolique ou l’acide salicylique, pour régénérer les cellules et maintenir la peau douce. Il peut y avoir du rétinol pour aider à unifier le teint.
À mesure que ces produits évoluent, les ingrédients sont de plus en plus exotiques. Dans le correcteur de Clinique, un antioxydant présent dans la plante Dianella ensifolia réduit le teint inégal et protège contre les dommages des radicaux libres. Un extrait de levure éclaircit la peau «en morcelant l’apparition de vastes pigments à la surface de la peau», tandis que la glucosamine et l’acide salicylique exfolient les cellules mortes. Le produit SecureWhite de NeoStrata, qui sera sur le marché en octobre, contient une molécule brevetée et un extrait de plante qui «diminuent l’activité tyrosine et la synthèse de la mélanine.»
Les correcteurs de taches pigmentaires peuvent être coûteux. Parmi les plus dispendieux, à 160 $, citons Prevage Clarity- soin correcteur de haute précision, d’Elizabeth Arden, avec de la férulate de soja C et de l’idébénone antioxydant. Mais soyez conscient qu’un traitement au laser ou par la lumière d’un dermatologue peut coûter 500 $ et plus.
Karoline Kanani répond:«Si vous arrêtez d’utiliser ces produits et allez au soleil sans protection, les taches reviendront».
Et n’oubliez pas, «toutes les taches brunes ne sont pas pareilles», précise Nathan Rosen. «Certaines taches ne réagissent pas à un traitement topique ou peuvent s’intensifier avec le mauvais traitement. Dans ces situations, un médecin ou un dermatologue peut recommander les meilleures options.»