La marche nordique est un exercice très actif, digne d’un entraînement complet. Découvrez les bienfaits de cette activité à faible impact.
Shannon Smith a consacré huit ans de sa jeunesse à la compétition de patinage artistique. Elle s’entraînait six jours par semaine. Au début du secondaire, elle souffrait déjà de douleurs lombaires chroniques et avait une blessure à la hanche causée par les chutes répétées. Elle décida donc d’abandonner son rigoureux programme d’entraînement pour se consacrer à ses études. Au cours des années suivantes, elle participa occasionnellement à des cours de yoga, mais sans pouvoir pratiquer d’exigeants exercices.
«Être active et en forme était important pour moi, et cet aspect me manquait réellement, explique la jeune femme de 24 ans, originaire de London en Ontario. En 2012, sa mère Janet, monitrice de marche nordique, la convainc de participer à une séance. Aussi connue sous le nom de marche urbaine avec bâtons, cette activité requiert des bâtons légers semblables à ceux du ski de fond. On la pratique toute l’année, à l’extérieur, sur tous les genres de terrain.
Telle mère, telle fille, semble-t-il! Âgée de 55 ans, Janet a toujours valorisé la vie active. Cette vendeuse au détail à London a pratiqué une variété de sports au cours de sa vie et a fait des études en kinésiologie à l’Université Western. Elle a commencé la course à pied pour garder la forme, il y a plus de 20 ans, et dernièrement, elle courait encore cinq à dix kilomètres trois à cinq fois par semaine. Puis, elle a commencé à ressentir des douleurs aux articulations pendant et après ses séances de course. C’est à ce moment qu’elle s’est mise à chercher une activité à faible impact qu’elle pourrait pratiquer de façon régulière pour garder la forme. Son amie Cheryl Lalande, entraîneuse personnelle et propriétaire d’Evolution Fitness et Wellness Solutions à London, lui a recommandé la marche nordique.
Au début, Janet n’était pas à l’aise avec les bâtons. Les gens lui criaient: «As-tu oublié tes skis?» Ou encore, «Où est la neige?» Mais elle appréciait les sensations durant et après la séance: elle se sentait stimulée, remplie d’énergie et forte. Elle a d’ailleurs tellement adoré cette activité qu’elle est devenue entraîneuse certifiée et enseigne maintenant quatre classes par semaine.
Au printemps dernier, Shannon a suivi les cours de sa mère et marche maintenant trois jours par semaine. «Au début, j’étais réticente, admet-elle, mais une fois les bâtons en main et le rythme trouvé, plus rien ne pouvait m’arrêter. Il n’y a aucune meilleure façon de commencer ma journée.»
Janet remarque que sa posture s’est beaucoup améliorée depuis qu’elle pratique la marche nordique. Elle est contente d’avoir trouvé une activité qui lui permet de garder la forme, et qu’elle aime pratiquer avec sa fille. «En plus, j’ai du plaisir. Je pense que je vais m’adonner à la marche nordique pendant plusieurs années encore.»
Lorsqu’elle était enceinte de son premier enfant, Andrea Scott, infirmière en santé publique à Oakville en Ontario, a décidé de se mettre à la pratique de la marche nordique. «C’était le choix parfait: une activité à faible impact, sollicitant tout le corps et me permettant de réaliser l’objectif de demeurer en forme au cours de ma grossesse, affirme-t-elle.» Avec Jack et Pauline, des membres de sa belle-famille et six autres personnes, elle s’est jointe au club de marche Dynamic Strides, près de Mississauga. Tous les samedis matin, pendant les séances de 60 à 90 minutes, ils discutent en suivant les sentiers dans les parcs ou en bordure du lac Ontario.
«Je suis une sportive sociale, affirme Andrea, âgée de 33 ans. C’était très agréable d’apprendre à connaître les membres de ce groupe.» Elle a ainsi discuté avec des retraités sur leur vie dans les hôtels ou sur les bateaux de croisière et elle a comparé sa grossesse avec Tina Mann, une autre future maman. Depuis, les nouvelles mères continuent d’échanger par courriel et se rencontrent régulièrement pour boire un café. Elle désire également partager une activité tout en solidifiant les liens avec sa belle-mère et en échangeant des nouvelles familiales.
C’est le fait de socialiser en plein air qui a poussé Andrea à pratiquer la marche nordique, mais les avantages pour la forme ont aussi été un facteur déterminant. «La marche nordique a contribué à renforcer mon dos et m’a aidée à faire face aux douleurs lombaires durant ma grossesse, dit-elle.» Notre monitrice, Valerie, veillait à ce que j’adopte la bonne posture en marchant. L’utilisation des bâtons sollicite un plus grand nombre de muscles et par conséquent, entraîne une plus grande dépense calorique, permet un meilleur équilibre et une meilleure posture de marche. Andrea affirme qu’elle dort mieux, maintient sa forme cardiovasculaire et possède un meilleur tonus musculaire.
Actuellement, Andrea participe aux entraînements «mères et enfants» avec Olivia, sa petite fille de 18 mois, mais elle prévoit bientôt se remettre à la marche nordique. Je dois d’abord reprendre les bâtons que j’ai prêtés à ma belle-sœur, explique-t-elle en riant. Je pense qu’elle a voulu essayer cette activité après avoir constaté tout le plaisir que j’en retirais.»