Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) sont la première cause de mortalité au monde. Près des trois quarts des victimes ont au-delà de 65 ans. Mais un AVC peut frapper n’importe qui, à n’importe quel âge. La bonne nouvelle : grâce aux progrès médicaux, on a plus de chances d’y survivre. Et pour les millions de survivants, il y a d’autres bonnes nouvelles.
Autrefois, la rééducation visait à restaurer des fonctions essentielles, comme la marche, et ne durait pas plus d’un an. Mais de nouvelles données révèlent qu’il est préférable de poursuivre le rétablissement au-delà de cette limite, et qu’une activité physique régulière procure des bienfaits salutaires et continus.
En 2015, une étude menée à la clinique de Cleveland, en Ohio, a démontré que des patients qui s’entraînaient d’abord sur un vélo d’intérieur motorisé avant de pratiquer des tâches répétitives pour gagner en motricité dans les bras obtenaient de meilleurs résultats que ceux qui se contentaient de répéter le second exercice ou qui pédalaient lentement. La recherche a également prouvé que l’exercice améliore la mobilité plusieurs mois après et ralentit le déclin des fonctions physiques, qui expose souvent les survivants à un risque élevé de second AVC. En d’autres termes, tant que le médecin approuve, l’exercice devrait commencer tôt et se poursuivre indéfiniment.
« Au cours des premiers jours après un AVC, même si les patients ne peuvent pas bouger un muscle, je leur demande d’imaginer qu’ils le font », déclare Xabier Urra, médecin en neurologie vasculaire à l’Hôpital clinique de Barcelone, qui mène des recherches sur les possibles bienfaits de commencer les exercices aérobiques 24 heures suivant un AVC. « On a fait la preuve qu’imaginer une tâche motrice sollicite des aires du cerveau très similaires à celles activées lors de la véritable exécution du mouvement. »
Pour le reste, les mesures de prévention contre les AVC n’ont pas changé. Il faut vivre sainement, c’est-à-dire qu’il faut avoir une saine alimentation, cesser de fumer, pratiquer une activité physique plusieurs fois par semaine et maîtriser son hypertension ainsi que son taux de cholestérol pour réduire le risque.
Retourner derrière le volant après un AVC
Toutes les activités ne devraient pas être reprises aussi tôt que l’exercice. En 2015, des recherches présentées à la conférence internationale sur les AVC révélaient que les personnes qui y ont récemment survécu commettaient deux fois plus d’erreurs de conduite automobile que celles en bonne santé.