Dix ans après que le cannabis médical a été autorisé pour la première fois à être prescrit aux Pays-Bas, sa distribution et sa consommation ont été cartographiées.
Dix ans après que le cannabis médical a été autorisé pour la première fois à être prescrit aux Pays-Bas, sa distribution et sa consommation ont été cartographiées.
En Belgique, l'usage du cannabis comme médicament n'est pas autorisé, sauf dans le cadre de recherches scientifiques menées par un hôpital universitaire ou une clinique de la douleur agréée. Aux Pays-Bas, c'est différent. Là, la ministre de la Santé de l'époque, Els Borst, avait déjà décidé en 2003 que les médecins pouvaient prescrire du cannabis à des fins médicales.
Aujourd'hui, dix ans plus tard, des pharmaco-épidémiologistes de l'Université d'Utrecht ont enquêté sur sa distribution et sa consommation. Les résultats montrent qu'environ 5000 personnes aux Pays-Bas se sont déjà vu prescrire du cannabis médical, mais généralement uniquement en dernier recours après que des médicaments courants ont déjà été essayés mais ont échoué chez des patients souffrant de maladies chroniques et de longue durée. De plus, il apparaît que les patients consomment en moyenne 0,7 grammes par jour, répartis en plusieurs portions, pendant une moyenne de 250 jours.
Le cannabis est rarement fumé, car mauvais pour la santé, mais plutôt transformé en vaporisateur ou en thé. La plupart des patients se voient prescrire du cannabis médical pour soulager la douleur chronique due aux troubles nerveux, à la sclérose en plaques, au cancer et au sida. En plus de lutter contre la douleur, le cannabis favorise l'appétit, réduit les nausées et améliore le sommeil des patients.
