Les lampes LED sont beaucoup plus efficaces et consomment donc beaucoup moins d'électricité que les lampes traditionnelles. C'est précisément pourquoi la révolution lumineuse actuelle peut avoir des conséquences imprévues.
"La quantité de lumière (artificielle) qui la surface de la Terre la nuit a augmenté de 2% chaque année depuis 4 ans"
Les fanatiques d'astronomie s'en plaignent souvent :en raison de la lueur nocturne omniprésente de l'éclairage extérieur, il n'y a guère d'endroit en Belgique – et encore moins en Flandre – qui soit assez sombre pour contempler le ciel. (Fait amusant :la Belgique a longtemps été le seul pays reconnaissable depuis l'espace, grâce à l'abondant éclairage des rues et des autoroutes, qui est en train d'être supprimé).
De plus, tout cet éclairage urbain et extérieur émet non seulement de la lumière visible, mais aussi de la chaleur sous forme de rayonnement infrarouge † Cependant, ce dernier appartiendra bientôt au passé, car dans la "révolution de la lumière" actuelle, les lampes énergivores sont remplacées en masse par des LED efficaces qui émettent principalement de la lumière avec une longueur d'onde inférieure à cinq cents nanomètres - lisez :lumière blanche et bleue qui semble "froide" .
Nous ne pouvons bien sûr qu'applaudir le fait que notre éclairage, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, devient massivement économe en énergie – et donc aussi moins cher. Mais les géoscientifiques allemands pointent maintenant du doigt une possible conséquence négative. S'il n'y a pas de frein à l'installation de lampes et de systèmes d'éclairage - en raison de la faible facture énergétique - il y a un risque de surconsommation et d'augmentation de la pollution lumineuse au-dessus des zones urbaines.
Qu'il ne s'agit pas d'une menace vaine, montrent les scientifiques à l'aide des données d'un satellite d'observation américain en orbite autour de la Terre depuis 2011. Les données montrent que la quantité de lumière (artificielle) émise par la surface de la Terre la nuit a augmenté de 2 % chaque année au cours des quatre dernières années. Ceci est particulier, d'autant plus que la pollution lumineuse est normalement fortement liée à l'évolution du produit national brut (qui a beaucoup moins fortement augmenté durant les années post-crise). Et parce que le satellite ne mesure pas les longueurs d'onde inférieures à cinq cents nanomètres. En d'autres termes, la pollution lumineuse a augmenté encore plus que le satellite ne peut l'enregistrer .
