Y aura-t-il un détecteur souterrain d'ondes gravitationnelles sous le point des trois pays à la frontière avec les Pays-Bas et l'Allemagne ?
Avec LISA (Laser Interferometer Space Antenna), l'Agence Spatiale Européenne veut lancer un gigantesque détecteur qui capte les ondes gravitationnelles les plus faibles. Le détecteur serait composé de trois satellites distants, oui, de cinq millions de kilomètres. En mesurant avec précision la distance entre les satellites, il est possible de détecter les ondes gravitationnelles dans la bande de fréquence comprise entre 0,03 mHz (milliHertz) et 100 mHz. Le grand avantage de l'espace est que, contrairement au sommet de la Terre, il n'y a pas de perturbations, comme le trafic ou l'influence de la lune. De plus, il est pratiquement impossible de construire une telle installation sur Terre. Le lancement de LISA est actuellement prévu pour 2034.
Dans le même temps, les chercheurs réfléchissent également à un observatoire souterrain qui contiendrait le télescope Einstein et rechercherait spécifiquement les ondes gravitationnelles. Parce que la sensibilité de ce détecteur est plusieurs fois plus élevée, le télescope Einstein observerait des dizaines de milliers de sources par an. Les recherches sismiques montrent que le sud de la province néerlandaise du Limbourg convient parfaitement à cette méga-installation souterraine. L'installation de recherche souterraine sera composée de trois tunnels souterrains de dix kilomètres chacun, et est donc de taille comparable à l'accélérateur de particules du CERN, avec lequel les scientifiques ont, entre autres, confirmé l'existence du boson de Higgs.
Lire aussi :
Que sont les ondes gravitationnelles ?
Prix Nobel des découvreurs d'ondes gravitationnelles