La récente épidémie du virus des oreillons ne se limite plus à Gand. L'Agence flamande pour les soins et la santé estime désormais le nombre d'infections à plus de 200, en particulier chez les étudiants.
La récente épidémie du virus des oreillons ne se limite plus à Gand. Des cas sont également apparus dans les villes d'Anvers, Bruges, Louvain et Bruxelles ces derniers jours. L'Agence flamande pour les soins et la santé estime le nombre d'infections à plus de 200, en particulier chez les étudiants.
Le virus des oreillons semble avoir pratiquement disparu en Europe occidentale, mais il est en augmentation ces dernières années. "Le virus fait son apparition aux Pays-Bas depuis plusieurs années, et l'année dernière, quelques dizaines de personnes dans la Campine anversoise ont également été infectées", explique l'épidémiologiste Koen Van Herck de l'Université de Gand. "C'est un coup de chance que les oreillons se soient manifestés juste avant les vacances de Pâques. En conséquence, le virus avait moins de chances de se propager parmi encore plus d'étudiants. L'université a également demandé aux étudiants infectés de rester chez eux après les vacances de Pâques.'
Quatre-vingt pour cent des enfants flamands ont été vaccinés contre le virus des oreillons. Cependant, les oreillons ont également été diagnostiqués chez un certain nombre de patients vaccinés. Le virus peut avoir muté ou le vaccin peut ne pas fournir une protection adéquate. Koen Van Herck va maintenant étudier cela avec quelques collègues. « Il est prématuré de tirer des conclusions maintenant. Nous avons encore trop peu d'informations sur qui a contracté le virus de quelle manière. Par exemple, aucun lien n'a encore été établi entre l'épidémie flamande actuelle et celle des Pays-Bas, et nous cherchons toujours une confirmation sur la souche virale exacte circulant dans notre pays.'
L'Université de Gand est déjà participant à la collecte des données, et invite les étudiants infectés à contacter le professeur Van Herck. Une enquête en ligne auprès d'étudiants malades et non malades suivra également sous peu pour enquêter sur la propagation de l'épidémie. « Aux Pays-Bas, c'est déjà assez bien documenté. Là, une épidémie d'oreillons se déroule généralement selon un schéma ondulé. De plus en plus de personnes sont infectées, mais à un certain moment, il n'y a plus de personnes sensibles et l'épidémie s'éteint. Grâce en partie au taux de vaccination élevé en Belgique, nous nous attendons à un schéma similaire ici.'
Les oreillons étant une infection virale, les antibiotiques ne sont d'aucune utilité. La meilleure technique pour contenir une épidémie est de demander aux patients de rester à l'intérieur pour ne pas provoquer de nouvelles infections. Les symptômes les plus courants des oreillons sont les joues douloureuses et enflées, dues à l'inflammation des glandes salivaires. Le virus peut être particulièrement dangereux pour les garçons. Dans 15 à 20 % des cas, les oreillons sont associés à une inflammation du testicule, qui peut entraîner l'infertilité. (ks)
