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Êtes-vous plus susceptible d'avoir un accident vasculaire cérébral si vous travaillez dur?

Ceux qui travaillent 55 heures par semaine ont un risque trois fois plus élevé d'avoir un accident vasculaire cérébral que quelqu'un qui travaille au maximum 40 heures par semaine. Le risque d'autres maladies cardiovasculaires est également plus élevé.

Êtes-vous plus susceptible d avoir un accident vasculaire cérébral si vous travaillez dur?

Une personne qui travaille 55 heures par semaine a trois fois plus de risques d'avoir un AVC qu'une personne qui travaille au maximum 40 heures par semaine. Le risque d'autres maladies cardiovasculaires est également plus élevé. C'est selon une nouvelle étude.

D'où vient cette nouvelle ?

Des scientifiques de diverses institutions universitaires en Europe ont réuni 25 études, précédemment publiées et non publiées, sur le lien entre le travail acharné et les maladies cardiovasculaires dans une analyse globale. La plupart des études définissent le travail acharné comme des semaines de travail d'au moins 55 heures, tandis qu'une minorité définit le travail acharné comme au moins 45 heures par semaine. Les participants à toutes ces études étaient en bonne santé au départ et ceux qui ont développé des problèmes cardiaques au cours de l'année ont été exclus.

Pour les maladies cardiaques, des données ont été recueillies auprès de 603 838 hommes et femmes qui ont été suivis pendant une moyenne de 8,5 ans. Pour les accidents vasculaires cérébraux, les données de 528 908 hommes et femmes ont été suivies pendant 7,2 ans. Les facteurs d'influence tels que l'âge, le sexe et le statut socio-économique ont été pris en compte.

L'analyse a révélé ce qui suit :Les personnes qui travaillent au moins 55 heures par semaine ont un risque de maladie cardiaque 13 % plus élevé que les personnes qui travaillent 35 à 40 heures par semaine. Ce risque n'était plus élevé que chez les personnes issues des classes socio-économiques inférieures. L'association était légèrement plus forte pour les accidents vasculaires cérébraux :travailler de longues heures (au moins 49 heures par semaine) était associé à une augmentation d'un tiers du risque, et cela était vrai pour toutes les classes socio-économiques.

La conclusion générale était que les personnes qui travaillent de longues semaines ont un risque plus élevé d'accident vasculaire cérébral et un risque légèrement plus élevé de maladie cardiaque.

Comment devons-nous interpréter cette nouvelle ?

L'étude ne peut pas prouver que le travail acharné est une cause directe d'AVC, bien que les résultats pointent dans cette direction. De nombreux facteurs jouent un rôle :stress, surpoids, hypertension artérielle, hérédité, peu d'exercice, alimentation déséquilibrée, ... Les chercheurs soupçonnent que les personnes ayant de longues semaines de travail subissent plus de stress et que le stress peut être considéré comme un facteur de risque.

Le stress est en effet un facteur parfois négligé. Cela peut être une cause d'hypertension artérielle, par exemple, qui à son tour est un facteur de risque bien connu d'accident vasculaire cérébral. Les travailleurs acharnés, en particulier, feraient donc bien de faire contrôler régulièrement leur tension artérielle et, si elle est trop élevée, de la faire traiter. Le stress influence également les habitudes alimentaires :des recherches antérieures ont montré que les personnes stressées ont tendance à manger des choses moins saines.

Une autre leçon que nous pouvons tirer de cette étude est l'importance de la relaxation après l'exercice. Toute personne qui (doit) travailler dur doit également accorder une attention suffisante à une relaxation suffisante et à un sommeil suffisant.

Conclusion

Une nouvelle étude de synthèse révèle que de longues semaines de travail, de 55 heures et plus, peuvent augmenter le risque d'AVC. Le stress joue probablement un rôle à cet égard.

Source

Kivimäki P, Jokela M, Nyberg ST, et al. Longues heures de travail et risque de maladie coronarienne et d'accident vasculaire cérébral :une revue systématique et une méta-analyse de données publiées et non publiées pour 603 838 personnes. Le Lancet. Publié en ligne le 19 août 2015


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