Les bactéries présentes dans l'estomac des moustiques infectés par le virus Zika peuvent servir de cheval de Troie pour contrôler la population d'insectes.
Cette découverte intervient au moment où l'Organisation mondiale de la santé (OMS) appelle à examiner toutes les solutions possibles. Les résultats sont dans les Actes de la Royal Society B .
"Cette option offre la possibilité d'un contrôle spécifique à l'espèce sans les inconvénients d'une approche chimique, tels que la pollution de l'environnement, les risques pour la santé et les insectes résistants", déclare le chercheur Paul Dyson.
La technique utilise l'ARNi, un processus naturel que les cellules utilisent pour désactiver certains gènes, tels que ceux de la fertilité. Il n'est pas possible d'injecter tous les insectes. Un moyen plus efficace consiste à paralyser certains gènes via des bactéries de l'estomac manipulées.
Cela a réussi avec deux insectes; une sangsue (Rhodnius prolixus) qui transmet la maladie de Chagas et un thrips (Frankliniella occidentalis), un ravageur agricole. Les chercheurs en concluent que la méthode devrait également s'appliquer à d'autres insectes, dont le moustique Aedes, qui transmet le virus Zika.