Avant que les cellules nerveuses motrices meurent et que les patients SLA deviennent paralysés, ces cellules nerveuses changent de taille. Les résultats laissent espérer de nouveaux traitements.
La plupart des patients atteints de SLA meurent dans les trois à cinq ans après les premiers symptômes. Les chercheurs espèrent pouvoir inhiber, voire arrêter, la maladie à l'avenir
La SLA (sclérose latérale amyotrophique) est une maladie neurologique dans laquelle les cellules nerveuses motrices meurent. Ces cellules nerveuses contrôlent les cellules musculaires. Si les muscles ne reçoivent pas d'impulsions des cellules nerveuses pendant une longue période, les muscles s'affaiblissent. En conséquence, les personnes atteintes de SLA ont du mal à bouger et finissent par devenir paralysées. Vous connaissez peut-être aussi la maladie grâce au Ice Bucket Challenge, la campagne Internet dans laquelle les gens se versent un seau d'eau sur la tête pour attirer l'attention sur la SLA. Le physicien britannique Stephen Hawking (photo ci-dessus) souffre de la maladie.
Scientifiques de l'Université d'État de Wright dans l'Ohio a étudié les cellules nerveuses motrices de souris atteintes de SLA. Les neurones des différents stades de la maladie ont toujours été examinés au microscope. Cela a montré que certaines des cellules nerveuses se développent d'abord, puis meurent. Ce sont les cellules les plus sensibles à la maladie. Ce sont les cellules qui meurent en premier. Les neurones qui meurent à un stade ultérieur de la maladie ne changent pas de taille.
Avant même l'apparition des symptômes, la SLA affecte la fonctionnalité des cellules nerveuses, les rendant moins efficaces. Les neurones pourraient se développer pour compenser la perte de fonctionnalité, suggèrent les scientifiques. Pourtant, cette poussée de croissance peut en fait provoquer la mort des cellules plus tôt.
Les résultats fournissent plus d'informations sur le mécanisme biologique de la SLA. De plus, le développement de nouveaux traitements pourrait cibler les cellules nerveuses en croissance. Les chercheurs américains espèrent pouvoir inhiber, voire arrêter, la SLA à l'avenir. Il n'existe actuellement aucun remède contre la maladie et il n'existe aucun médicament efficace pour arrêter la maladie. La plupart des patients atteints de SLA meurent dans les trois à cinq ans suivant l'apparition des symptômes.
Cependant, les scientifiques avertissent que cette étude n'a étudié qu'une seule forme de SLA, la forme la plus agressive. Les recherches futures se concentreront également sur d'autres formes de SLA.
Cet article a été publié dans la revue The Journal of Physiology
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