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Une canicule rend-elle plus bête ?

Le mercure a fortement augmenté ces derniers jours. Cette chaleur a-t-elle un effet sur notre capacité de réflexion ? Sommes-nous moins productifs ?

Des chercheurs de l'Université de Harvard ont mené une étude observationnelle sur 44 étudiants universitaires qui résidaient sur deux campus différents à l'été 2016. Le premier groupe de 24 étudiants avait une chambre avec air conditionné et le deuxième groupe de 20 étudiants avait une chambre sans.

Ils ont été suivis pendant 12 jours :avant, pendant et après une canicule. Un moniteur a été installé dans leur chambre où, entre autres, la température a été mesurée. Dans la chambre du premier groupe il faisait en moyenne 21,4° et dans celle du second groupe 26,3°. Chaque jour, le matin juste après le réveil, des tests de réflexion et de mathématiques étaient passés via leur smartphone.

Dans le groupe d'étudiants ayant passé la nuit dans une chambre chaude, les chercheurs ont observé un retard de 13 % du temps de réponse et une vitesse de traitement plus faible lors des 2 tests.

Comment devons-nous interpréter cette nouvelle ?

L'étude a été conçue correctement, mais les groupes étudiés sont trop petits pour tirer des conclusions. Il n'a pas non plus été étudié si ces effets duraient ou non pendant la journée.

De plus, les chercheurs de cette étude n'ont examiné que l'effet de la température intérieure, en particulier dans la chambre de ces étudiants. L'effet de la température extérieure n'a pas été étudié.

Il n'y a pas d'autres informations sur les étudiants eux-mêmes :dans un groupe, il y avait peut-être plus de gens brillants que dans l'autre. Avec de si petits nombres, de telles différences peuvent déjà fausser les résultats. De plus, un temps de réaction réduit de 13 % ne signifie presque rien :on ne sait pas si cela pourrait avoir un effet sur les résultats du test.

Il n'est pas surprenant que nous devenions tous un peu plus léthargiques pendant une vague de chaleur. Nous sommes un peu moins alertes et le sommeil est moins réparateur.

Conclusion

Conclure sur la base de cette étude que la chaleur nous rend plus bêtes est une très courte vue. Des recherches supplémentaires sur les effets de la chaleur persistante sur la qualité de notre éducation, la productivité économique et la sécurité sont certainement nécessaires. Le changement climatique devrait également nous inciter à rechercher des solutions durables pour créer des environnements de travail et de vie sains et sûrs.


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