Après l'enfance, nous développons une démarche résistante aux perturbations. Un jeune adulte en bonne santé peut marcher sur un sentier glacé en mauvais état sans trop de problèmes et sans tomber. Pour une personne de 80 ans en bonne santé, cela devient beaucoup plus difficile.
Nous marchons tous les jours. C'est donc l'une des activités physiques les plus pratiquées dans la vie quotidienne. À partir du moment où nous sortons du lit et souvent jusqu'à ce que nous y retournions, nous sommes en promenade.
Puisque nous le faisons si souvent, aller est souvent utilisé comme mesure de l'activité physique, de la qualité de vie et de la santé générale. Pouvoir marcher efficacement et en toute sécurité est donc important pour préserver notre indépendance au quotidien.
dr. Au cours de son doctorat de quatre ans, Nolan Hersenss (UAntwerp) a étudié comment notre modèle de marche change tout au long de l'âge adulte et quelles peuvent en être les conséquences. Il nous l'explique.
Marcher semble évident pour beaucoup. Nolan dit que nous devons cependant remplir quelques conditions avant de pouvoir parler de "marche en toute sécurité" :
Nolan nous explique :« Nous constatons que les personnes âgées marchent généralement avec plus de prudence. Cette démarche plus prudente se caractérise, entre autres, par une vitesse de marche plus lente :ils mettent plus de temps à faire un pas et font des pas plus courts. De plus, nous constatons également que le placement du pied devient de plus en plus variable étape par étape. »
Ces changements de démarche se produisent déjà dans des circonstances normales, explique Nolan. En d'autres termes :même sans environnements stimulants avec beaucoup de distraction et une surface difficile. Ils sont aussi le résultat direct du vieillissement. On les voit apparaître progressivement à partir de l'âge mûr.
« En vieillissant, on constate, entre autres, que la visibilité diminue, de sorte qu'il est moins possible de scruter l'environnement à la recherche d'obstacles sur la route, par exemple. De plus, vous avez également moins de contrôle sur les muscles qui contrôlent les jambes, et les informations provenant du système vestibulaire deviennent moins fiables. Il vous sera alors plus difficile de garder votre équilibre.
"En soi oui", poursuit Nolan. "Mais en raison des changements que vous avez dans votre démarche, vous allez avoir une réserve plus petite doivent ajuster le schéma de marche en réponse aux perturbations ». Cela augmente le risque de chute.
"Ce n'est pas la marche elle-même qui entraînera une chute. Ce sont les perturbations lors de la marche, et surtout la manière dont les personnes réagissent ou non à ces perturbations, qui peuvent entraîner une chute.
Nolan explique que cela peut être problématique, car il y a un risque accru de chute. Cependant, il rassure aussi.
« Nous remarquons que la pratique aide. Si nous exposons régulièrement des personnes à des perturbations dans des environnements contrôlés, nous pouvons utiliser la réserve être en mesure de répondre à de telles perturbations. Cela réduira les risques de chute. Cette réserve peut être augmentée, par exemple, sous la direction d'un physiothérapeute, ou simplement en pratiquant des sports, comme la danse et la gymnastique. »