La discussion sur les filles et les mathématiques a également cours depuis longtemps dans la recherche scientifique.
La discussion sur les filles et les mathématiques dure également depuis longtemps dans la recherche scientifique. Puis une étude apparaît qui montre que les filles sont vraiment moins bonnes en maths, puis une autre étude que les filles sont meilleures dans toutes les matières à l'école. Cela ressemble à une prière sans fin. En mars et avril de cette année, les choses ont vraiment mal tourné :en trois semaines, trois études traitant de ce sujet, toutes avec des angles et des résultats différents. Que disent ces articles et peut-on en tirer une conclusion définitive ?
Fin mars, un groupe de psychologues américains a examiné si les filles étaient vraiment moins bonnes en maths que les garçons. Ils ont conclu que ce n'était pas le cas; les filles pouvaient faire exactement la même chose que les garçons. Le problème était qu'ils ne l'ont pas fait. Parce que les filles pensent qu'elles sont moins bonnes dans les matières techniques comme les mathématiques, elles sont aussi moins bonnes. Une prophétie auto-réalisatrice qui est renforcée par une image sociale.
Surtout dans les pays occidentaux, le cliché selon lequel les garçons deviennent des professions techniques telles que les ingénieurs ou les informaticiens est très présent. Mais selon les chercheurs, il est vrai que le cliché rend les filles moins bonnes dans toutes sortes de matières scientifiques. Mais les filles étaient aussi bonnes que les garçons aux tests d'intelligence, y compris ceux qui testent l'intelligence mathématique. Les jeux de garçon aident à mieux comprendre l'espace
Les filles pensent qu'elles sont moins bonnes dans les matières techniques comme les maths, c'est pourquoi elles sont moins bonnes.
Début avril, un groupe australien a publié une étude dans ce sens. Cette étude a porté sur la perception spatiale des deux sexes. Leurs recherches ont montré que la "masculinité" d'un enfant est importante pour la conscience spatiale. Plus un enfant se comporte de manière masculine, meilleure est sa conscience spatiale. Les chercheurs pensent donc que les "jeux de garçon" peuvent aider les filles à mieux comprendre, de sorte qu'elles trouveront également les mathématiques plus amusantes et intéressantes.
Il était frappant de constater que les différences entre les filles étaient plus importantes qu'entre les garçons et les filles ; cela suggère que c'est principalement le sens de la "masculinité" qui importe et non la véritable masculinité d'un enfant. Et ce sentiment est largement déterminé par l'environnement; si vous vivez dans des endroits pires où les femmes sont dures, occupent des postes de responsabilité et gagnent leur vie, alors vous avez de fortes chances qu'en tant que fille, vous vous sentiez également "masculine" de cette façon.
Cette étude était une soi-disant méta-analyse ; ils n'ont eux-mêmes mené aucune recherche sur la conscience spatiale. Au lieu de cela, ils ont examiné 12 études sur le sujet et ont résumé le consensus. La conclusion de l'étude, selon laquelle la conscience spatiale n'est pas tant déterminée par le sexe, mais plus culturelle, soutient l'idée de la première étude. Mais cette idée est particulièrement utile en théorie; les différences culturelles entre garçons et filles sont si fortes dans notre société qu'elles ne sont pas faciles à changer.
Différence mathématique globale
Il semble donc que la différence de compétences en arithmétique soit principalement culturelle. Mais à la mi-mars, une enquête britannique est apparue dans PLOS ONE. Dans ce document, à l'aide d'une base de données internationale sur les résultats scolaires (PISA), les filles des 75 pays étudiés se sont avérées moins bonnes en mathématiques. En revanche, les garçons étaient à nouveau moins bons en lecture.
Fait intéressant, il y avait des différences dans chaque pays. Un pays où les différences entre les garçons et les filles en lecture étaient plus importantes avait une différence moindre en mathématiques. Et vice versa. Le niveau auquel se situe un élève compte également :les niveaux inférieurs présentent peu de différence en mathématiques entre les sexes, mais une grande différence en lecture. Pour être clair, cela signifie que les filles moins instruites lisent beaucoup mieux que les garçons, mais ne sont pas si pires en mathématiques. C'était exactement le contraire pour les enfants plus instruits. Les chercheurs pensent donc que les filles sont plus susceptibles de choisir des métiers où la lecture est importante. Pas nécessairement parce qu'ils sont mauvais en maths et autres matières techniques, mais parce qu'ils sont bons en langue.
Qu'est-ce que tout cela signifie ?
Cette dernière enquête apporte un nouvel éclairage sur la question. Les filles ne sont pas si pires en maths, mais font plutôt autre chose. Peut-être que parfois les gars aimeraient ça aussi, mais ils ne sont pas assez bons en lecture. Il est frappant de constater que le «fossé en mathématiques» est présent dans tous les pays. Étant donné que les chiffres du PISA ne concernent pas uniquement les pays occidentaux, il semble que les différences mathématiques soient internationales. Cela pourrait signifier que les clichés sur les filles et la science sont partout.
Est-ce le nombre de personnes qui pensent encore aux filles et aux maths ? photo :Randall Munroe, XKCD
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