Les personnes dans un état de conscience minimale montrent plus d'activité dans leur cerveau lorsque leur cerveau est stimulé électriquement. Cela offre des perspectives pour les éveiller.
Les personnes dans un état de conscience minimale montrent plus d'activité dans leur cerveau lorsque leur cerveau est stimulé électriquement, selon une étude belge. Cela offre des perspectives pour les éveiller.
Des chercheurs de l'Université de Liège ont stimulé électriquement le cerveau de 55 patients. Les sujets avaient tous de graves lésions cérébrales. Ils n'étaient pas dans le coma, mais dans un état végétatif ou dans un état de conscience minimale :leurs yeux étaient ouverts, ils respiraient par eux-mêmes, mais ils ne réagissaient pas aux stimuli.
La tDCS ou stimulation transcrânienne à courant continu garantit que les zones cérébrales stimulées deviennent plus sensibles aux stimuli et montrent une activité plus rapidement. Pour ce faire, deux électrodes sont placées sur la tête du patient, à travers lesquelles l'électricité circule. La technique relativement nouvelle est déjà utilisée chez les personnes souffrant de dépression chronique. La recherche a également suggéré que la tDCS peut améliorer la mémoire de travail, la concentration, le langage et la motricité.
Le Coma Science Group du neurologue Steven Laureys a effectué une stimulation du cortex sur ses sujets pendant vingt minutes. Chez 43% des patients en état de conscience minimale, ils ont connu une amélioration des capacités cognitives et motrices. Parmi eux se trouvaient des gens qui vivaient comme une plante depuis des années. Cependant, quelques heures après le traitement, tous les patients sont revenus à leur état d'origine.
Les chercheurs tentent maintenant d'étendre et de maintenir les effets de la stimulation. "La facilité d'utilisation et le faible coût de cette nouvelle technique signifient qu'elle pourrait être utilisée dans la pratique quotidienne des hôpitaux pour permettre aux patients de récupérer plus rapidement après un coma", explique Laureys. L'étude est parue dans la revue Neurology † (lg)