Les sites d'atterrissage des missions Apollo, les engins spatiaux sur Terre et même les débris spatiaux devraient également être un patrimoine protégé, selon un groupe de chercheurs.
Un groupe de chercheurs souhaite que l'UNESCO protège également le patrimoine spatial.
En 1967, l'Unesco a adopté la Convention du patrimoine mondial pour protéger le patrimoine mondial culturel et naturel. Un groupe de chercheurs travaille depuis un certain temps pour élargir la convention afin d'inclure le patrimoine spatial, qui est en grande partie situé en dehors de la Terre. Plus précisément, cela concerne les sites d'atterrissage des missions Apollo sur la Lune, les engins spatiaux sur Terre et dans l'espace, et les débris spatiaux.
Le temps presse, a récemment déclaré l'anthropologue Beth O'Leary de l'Université du Nouveau-Mexique lors d'une conférence d'archéologues américains. Elle dirige une initiative de la NASA visant à faire reconnaître le site du premier alunissage d'Apollo en 1969 comme monument national. Les objets laissés là par les astronautes d'Apollo appartiennent toujours à l'État américain. Mais le Traité sur l'espace extra-atmosphérique, conclu en 1967, stipulait que les pays ne devaient pas exercer de droits territoriaux sur la Lune ou sur d'autres corps spatiaux. Il faut donc trouver une voie légale pour protéger le patrimoine dans une zone qui ne peut être revendiquée par aucun pays. En tout cas, il existe des précédents, comme la protection des camps de base en Antarctique. Cependant, le Congrès américain se méfie de l'initiative car elle pourrait être interprétée comme une revendication territoriale sur la lune par les États-Unis.
Déchets spatiaux
Plus près de la Terre, il y a aussi beaucoup de matériaux intéressants qui flottent. Des milliers de satellites abandonnés, de pièces de fusées et d'autres débris spatiaux orbitent autour de la Terre. Les gréements ont une valeur historique :ils sont les témoins silencieux des premières tentatives de l'homme pour coloniser l'espace. Les débris spatiaux provoqueront de plus en plus de collisions dans les décennies à venir, selon une étude récente.
Les sondes spatiales interplanétaires telles que les Pioneer 10 et 11 et les Voyagers deviennent également des artefacts archéologiques dès qu'elles ne répondent plus aux signaux de la Terre et ne remplissent donc plus leur fonction d'origine. (aa)
