Le cancer de la prostate vous fait peur? Sachez, messieurs, que vous pouvez faire de la prévention sans même quitter votre lit!
Phonlamai Photo / ShutterstockOuvrez grandes vos oreilles messieurs : vous avez maintenant la meilleure des excuses pour vous envoyer en l’air. Et vous le ferez au nom de la science (et de votre santé!).
Selon plusieurs études, en effet, l’éjaculation fréquente lors de rapports sexuels, de la masturbation ou pendant votre sommeil peut réduire le risque de cancer de la prostate.
Une étude de 2016 permet de préciser ce que les chercheurs entendent par «fréquemment». Cette étude, qui a suivi 32 000 hommes de 1992 à 2010, indique que les participants qui déclaraient éjaculer au moins 21 fois par mois, pendant la vingtaine, étaient 19 % moins susceptibles de développer un cancer de la prostate que ceux qui avaient éjaculé sept fois par mois ou moins. Mieux encore, si vous êtes dans la quarantaine, l’éjaculation fréquente réduit de 22 % le risque de cancer de la prostate.
«Même si nos résultats doivent être confirmés par d’autres études qui analyseront les mécanismes biologiques expliquant les associations observées, nos résultats suggèrent que l’éjaculation et l’activité sexuelle protégée à l’âge adulte constituent une stratégie bénéfique pour réduire le risque de cancer de la prostate», observe Jennifer Rider, auteure principale de l’étude, dans un communiqué de presse.
Cette recherche n’est par ailleurs pas la première à établir ce lien. Une étude australienne portant sur 2 338 hommes a révélé que les hommes qui éjaculaient entre 4,6 et 7 fois par semaine étaient 36 % moins susceptibles de recevoir un diagnostic de cancer de la prostate avant l’âge de 70 ans que les hommes qui éjaculaient en moyenne moins de 2,3 fois par semaine.
Cependant, selon le site ATTN, «il n’ y a pas de nombre magique d’éjaculations qui permettrait à une personne de réduire son risque de cancer de la prostate. Ce que les résultats de l’étude suggèrent, c’est que cette relation est dose-dépendante, ce qui veut dire que plus une personne éjacule fréquemment, plus le risque diminue.»
Même si la relation entre éjaculation et risque de cancer de la prostate a été plus ou moins confirmée, les chercheurs sont toujours incapables d’expliquer pourquoi les deux sont liés.
Jennifer Rider a une théorie sur cette connexion. «La fréquence de l’éjaculation est en quelque sorte une mesure de l’état de santé général : les hommes qui éjaculent le moins – 0 à 3 fois par mois – sont en effet plus susceptibles d’avoir d’autres problèmes médicaux et de mourir prématurément de causes autres que le cancer de la prostate», a-t-elle confié à Reuters.
Et voilà ! Si vous êtes prêt à tester la théorie sur vous-même, il ne vous reste plus qu’à vous régaler de ces aliments aphrodisiaques; ils vous mettront à coup sûr dans l’ambiance – en plus d’ajouter un peu de romance.
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