Juges, employeurs, parents, ... sont plus indulgents lorsqu'ils ont fait la grasse matinée.
Si vous devez comparaître devant le tribunal, vous feriez mieux d'espérer que le juge a bien dormi. Les psychologues l'ont démontré en examinant les peines prononcées les lundis après l'heure d'été entre 1992 et 2003. Les décisions sont maintenues par la US Sentencing Commission.
Des recherches antérieures ont déjà montré qu'une moyenne de 40 minutes de sommeil est perdue pendant ce week-end en raison de l'heure d'été. Cela a pas mal de conséquences négatives. Par exemple, il y a plus d'accidents de la circulation et du travail le lundi. Nous avons plus de mal à évaluer les risques, sommes plus sensibles aux stimuli négatifs ou menaçants, moins capables de réguler nos émotions et plus impulsifs.
Il semble maintenant que les juges ne peuvent pas non plus échapper au manque de sommeil relativement faible. Les chercheurs ont constaté que les peines de prison d'un soi-disant lundi endormi étaient en moyenne 5% plus longues que celles infligées le lundi précédent et le lundi suivant. Le démarrage de l'heure d'hiver à l'automne n'affecte pas le temps de pénalité.
Les psychologues soupçonnent que ce léger manque de sommeil joue également un rôle dans d'autres situations. Ils pensent, par exemple, que les patrons sur le lieu de travail surveillent plus strictement l'application des règles, que les parents punissent plus sévèrement leurs enfants en cas de mauvais comportement, que les enseignants sont plus stricts devant la classe et que les arbitres tirent une carte plus rapidement. (FvB)