Les robots sont conscients de ce qui se passe sur et dans leur « corps », sans avoir besoin de beaucoup d'électronique et de capteurs complexes.
Les robots autonomes d'aujourd'hui détectent les touchers et les déformations internes grâce à des capteurs sur leurs surfaces et leurs renflements. Mais à mesure que les robots deviennent plus mous et plus complexes, leurs surfaces sont plus susceptibles d'être déformées ou endommagées. Ce n'est donc pas une bonne idée de se fier uniquement aux déformations de la surface comme base pour le contrôle de l'ensemble du robot.
L'ingénieure Patricia Xu (Université Cornell) et ses collègues se sont inspirés de la nature. Après tout, les animaux malvoyants peuvent bien se déplacer dans leur habitat naturel car ils s'appuient sur des sens alternatifs. Par exemple, les poissons détectent les mouvements et les vibrations de l'eau grâce à un organe spécial.
L'équipe de recherche utilise la lumière comme base du nouveau sens robotique. Celle-ci est distribuée dans tout le corps du robot via un réseau de fibres optiques. De plus, le robot est constitué en grande partie de matériau déformable. Il perçoit des déformations de son corps lorsque l'intensité lumineuse se perd à un certain endroit.
Pour l'instant, Xu et ses collègues ont fabriqué deux types de robots. L'un est un piano qui détecte avec précision les touches extérieures et l'autre un cylindre qui peut déterminer le degré auquel il est compressé. À l'avenir, ils espèrent ajouter des sens qui détectent la température, l'humidité ou les produits chimiques.
