Les mâles qui prennent au sérieux les soins de leur femelle et de leur progéniture peuvent compter sur une fertilité accrue de leur partenaire.
Selon de nouvelles recherches, les mâles - ou les hommes, car les résultats s'appliquent aux mammifères et aux humains - qui prennent au sérieux les soins de leur femelle et de leur progéniture peuvent compter sur une fertilité accrue de leur partenaire.
Des biologistes britanniques se sont penchés sur l'effet de l'implication des mâles dans le soin des nids – pour utiliser un terme qui s'applique à la fois au règne animal et au monde humain – sur le taux de reproduction de la femelle (ou des femelles). Ils ont mesuré cette implication par la quantité de nourriture apportée par le mâle - à la fois pour la femelle et sa progéniture - et les soins directs aux petits.
Les chiffres montrent que les soins paternels au nid sont l'exception plutôt que la règle. Par exemple, le mâle fournirait de la nourriture à sa progéniture chez seulement 10 % de tous les mammifères. D'un point de vue évolutif, ce n'est même pas une mauvaise idée, car l'entretien du nid peut sérieusement affecter les chances de s'accoupler avec d'autres femelles. D'autre part :chez tous les mammifères, les femelles investissent énormément de temps et d'énergie pour élever leur progéniture.
Des chercheurs britanniques de l'Université de Hull, au Royaume-Uni, ont examiné de plus près 529 espèces de mammifères, dont des humains, et ont étudié l'implication des mâles dans le soin du nid d'une part et le succès reproducteur des femelles d'autre part. Que s'est-il passé ? Les mâles qui aidaient à nourrir leur femelle et leurs petits pouvaient, en moyenne, compter sur une progéniture plus nombreuse. De plus, les biologistes ont constaté que chez les mâles qui aidaient en plus aux soins directs, en surveillant les petits et en les divertissant, les femelles avaient des périodes d'allaitement plus courtes. Cela a permis à ces femelles de produire plus de progéniture au cours de leur vie fertile. La garde paternelle préserverait donc les chances d'une reproduction réussie à long terme, ce qui n'est pas le cas à court terme. (chut
La recherche est publiée dans Nature Communications .