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La ville attire la mésange dans un piège

Les mésanges en milieu urbain élèvent moins de jeunes, mais leur nombre reste constant. Comment est-ce possible ?

La ville attire la mésange dans un piège

Les mésanges dans les zones urbaines élèvent moins de jeunes, mais leur nombre reste constant. Comment est-ce possible ?

À première vue, la ville ne semble pas être un si mauvais endroit pour les oiseaux. Dans les petites taches de verdure qui colorent nos villages et nos villes, un bavardage plutôt joyeux résonne généralement encore.

Mais les apparences peuvent être trompeuses, suggère la recherche de thèse avec laquelle l'étudiant en master sud-africain Jacques de Satgé (Université d'Anvers) vient de remporter le prix d'ornithologie. Les mésanges en ville, ont montré des enregistrements vidéo, apportent beaucoup moins de nourriture à leurs petits. De plus, ce sont rarement les chenilles qu'ils affectionnent tant, car elles y sont plutôt rares faute d'arbres indigènes.

Et ce n'est pas sans conséquences, a découvert de Satgé. Les poussins des mésanges citadines sont en moyenne 10 % plus légers, et ce qui est pire :environ 30 % moins de vols par nid qu'en forêt. Pourtant, la population semble tenir le coup. Comment est-ce possible ?

de Satgé soupçonne que c'est parce que la ville est une sorte de «piège écologique» pour les mésanges, vers lequel les oiseaux migrent à chaque génération avec la promesse de beaucoup de verdure et de nids sûrs. Au final, c'est décevant, car le déménagement leur donne surtout une sensation de faim rongeante et une progéniture très maigre.

Ce serait donc une idée fausse de supposer que les oiseaux se rendront aussi en ville. Si les forêts disparaissaient, la population urbaine ne serait plus en mesure d'attirer de nouveaux immigrants et les oiseaux pourraient à terme disparaître complètement. (télévision)


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