Les émissions de certaines substances qui menacent la couche d'ozone augmentent.
Les substances sont utilisées dans les pesticides, les décapants et retardateurs de flamme
Aujourd'hui, on entend à peine parler du trou dans la couche d'ozone. Et à juste titre, car aucune nouvelle n'est une bonne nouvelle :depuis la ratification du Protocole de Montréal à la fin des années 1980, le tristement célèbre "trou" au-dessus de l'Antarctique se lentement mais sûrement récupère † La couche d'ozone bloque les rayons UV nocifs du soleil, qui causent entre autres le cancer de la peau.
Mais le Protocole de Montréal, qui limite le rejet de substances appauvrissant la couche d'ozone telles que les CFC, laisse intacts quelques produits chimiques qui sont également nocifs pour la couche d'ozone, mais qui n'avaient qu'un impact minime au moment des négociations du traité.
Cependant, les scientifiques britanniques tirent maintenant la sonnette d'alarme. Surtout en Asie de l'Est Ces dernières années, ils ont constaté une forte augmentation des émissions de substances telles que le dichlorométhane (ou chlorure de méthylène) et le 1,2-dichloroéthane. Ces substances sont utilisées, entre autres, dans les pesticides, décapants et retardateurs de flamme † Par exemple, la substance 1,2-dichloroéthane est un composant principal du PVC, dont la Chine est le principal producteur.
L'augmentation des émissions de substances n'est pas le seul problème, la découverte récente qu'elles atteignent facilement les couches d'air supérieures se rendre là où se trouve la couche d'ozone peut être encore plus problématique. Lorsque le Protocole de Montréal a été rédigé, les scientifiques pensaient que les substances en question étaient trop instables pour "survivre" dans l'atmosphère pendant de longues périodes. Mais selon les chercheurs, l'augmentation rapide des colonnes d'air en Asie de l'Est signifie qu'elles peuvent encore endommager la couche d'ozone.
Les scientifiques appellent donc à une mise à jour (rapide) du protocole de Montréal. Sinon, la reconstitution précaire de la couche d'ozone risque d'être compromise.