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La météo sur Jupiter :grêle riche en ammoniac

Photo :Ce cyclone d'une taille de milliers de kilomètres dans l'atmosphère de Jupiter a été photographié par le vaisseau spatial Juno en juillet 2018. Une sorte de grêle peut se former dans les nuages ​​blancs, riches en ammoniac. (NASA/JPL-Caltech/SwRI/MSSS/Kevin M. Gill)

De nouveaux résultats obtenus avec le vaisseau spatial Juno indiquent que de violents orages dans l'atmosphère de Jupiter peuvent former une grêle (spongieuse) riche en ammoniaque. Cette grêle pourrait jouer un rôle clé dans la dynamique atmosphérique de la planète.

Tout comme sur Terre, le temps sur Jupiter est largement déterminé par l'eau. À cinquante kilomètres sous la couverture nuageuse dense de la planète, où les températures sont proches de 0 °C, se développent des orages qui peuvent être suffisamment puissants pour transporter des cristaux de glace d'eau vers des couches plus élevées.

Des recherches franco-américaines indiquent désormais que lorsque ces cristaux entrent en contact avec de l'ammoniac gazeux, ce dernier agit comme un antigel, provoquant la liquéfaction de la glace. Hauts dans l'atmosphère, ces cristaux en fusion peuvent servir de noyaux de croissance à une forme exotique de grêle qui retombe et s'évapore.

Éclairs

Ce mécanisme entraîne l'ammoniac et l'eau dans les profondeurs, et pourrait expliquer les fortes variations de la teneur en ammoniac de l'atmosphère de Jupiter. Les mesures de Juno ont montré que l'ammoniac est abondant autour de l'équateur de la planète, là où l'activité orageuse est la plus élevée, alors qu'il est rare ailleurs.

La caméra de Juno a également enregistré pour la première fois de petits orages dans l'atmosphère de Jupiter. Les missions spatiales précédentes n'avaient vu des décharges de foudre qu'à de plus grandes profondeurs. Les éclairs de lumière se produisent dans les couches où la température reste inférieure à –66 °C, et normalement aucune eau liquide ne peut exister. Néanmoins, la présence d'un liquide est considérée comme cruciale pour l'apparition de la foudre. La détection d'orages à haute altitude est donc également conforme à la prévision de grêle pâteuse d'ammoniac et de grêle.


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