La sonde solaire Parker de la NASA a détecté un signal radio naturel lors d'un bref survol de la planète Vénus.
Cette image intrigante de la planète Vénus a été prise en juillet 2020 par la Parker Solar Probe, une sonde spatiale de la NASA qui examinera le soleil de près. (NASA/Johns Hopkins APL/Laboratoire de recherche navale/Guillermo Stenborg et Brendan Gallagher)
Cela indique que le vaisseau spatial a traversé l'ionosphère de la planète. C'était la première mesure directe de l'atmosphère vénusienne en près de trente ans. Une analyse des données recueillies lors du survol confirme que l'ionosphère de Vénus présente des variations considérables.
Les mesures ont été prises le 11 juillet 2020, lorsque la sonde Parker a survolé Vénus pour la troisième fois, cette fois à seulement 833 kilomètres. Ces survols sont destinés à rapprocher le vaisseau spatial du soleil.
L'un des instruments de la Parker Solar Probe mesurera bientôt les champs électriques et magnétiques dans l'atmosphère solaire. Mais à cette occasion, il l'a fait à Vénus. Comme la Terre, cette planète a une couche de particules de gaz chargées haut dans son atmosphère. Cette soi-disant ionosphère est une source de rayonnement radio basse fréquence.
Une équipe de scientifiques a utilisé cette émission radio pour mesurer la densité de l'ionosphère - ce qui avait été fait par le Pioneer Venus Orbiter en 1992. À l'époque, le soleil était le plus actif, alors qu'il est maintenant le plus calme.
Les mesures de Parker montrent que l'ionosphère de Vénus l'année dernière était beaucoup plus mince qu'en 1992. Cela confirme l'impression, basée sur les observations au télescope depuis la Terre, que l'ionosphère de la planète est beaucoup plus mince pendant les minima solaires que pendant les maxima solaires.
L'exploration de l'ionosphère de Vénus devrait permettre de mieux comprendre l'évolution de l'atmosphère de la planète, qui ressemblait autrefois à la Terre, mais qui est maintenant devenue invivable.