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Le sexe des cellules reprogrammées joue un rôle

En les reprogrammant, les cellules souches peuvent être fabriquées à partir de cellules normales du corps. Et puis d'autres cellules du corps.

Le sexe des cellules reprogrammées joue un rôle

Les cellules souches pluripotentes induites (cellules IPS) sont des cellules souches qui peuvent se transformer en n'importe quel type de cellule. La particularité de ces cellules « reprogrammées » est qu'elles sont fabriquées à partir de cellules corporelles normales, par exemple des cellules cutanées. Ils constituent donc l'une des avancées les plus importantes en biologie cellulaire de ces dernières années, car auparavant, les cellules souches devaient être extraites d'embryons pour la recherche, ce qui est une question très sensible dans de nombreux pays.

De plus, les cellules reprogrammées contiennent déjà l'ADN de l'être humain (souvent un patient) pour lequel une solution médicale est ainsi recherchée. Par exemple, les biologistes peuvent déjà fabriquer des cellules oculaires à partir de cellules cutanées, ce qui pourrait éventuellement conduire à un nouveau traitement révolutionnaire pour les maladies oculaires.

Cependant, il y a encore beaucoup d'incertitudes sur la manière dont cette reprogrammation va se dérouler. C'est en partie pour cette raison qu'un groupe international de scientifiques, dont des scientifiques belges, a examiné l'ensemble du processus.

L'une des conclusions de la vaste étude est que les cellules reprogrammées se comportent différemment selon leur sexe. Les différences sont particulièrement apparentes dans les phénomènes épigénétiques, où l'activité d'un morceau d'ADN change alors que l'ordre des lettres reste le même. Par exemple, la méthylation de l'ADN semble être beaucoup plus difficile dans les cellules IPS femelles que dans les cellules mâles. Dans la méthylation, un groupe de molécules est lié à l'ADN, ce qui permet d'inhiber ou de stimuler l'action des gènes. On soupçonne que la méthylation joue un rôle dans des maladies telles que le cancer.

Les chercheurs attribuent cette différence à l'activation du deuxième chromosome X dans les cellules IPS femelles, qui est normalement inactive. En conséquence, ces cellules ont deux chromosomes X actifs, alors que les cellules mâles n'en ont qu'un.


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