Il est préférable de combiner psychothérapie et antidépresseurs, selon les nouveaux conseils du Federal Knowledge Center for Healthcare.
Le Federal Knowledge Center for Healthcare (KCE) a étudié l'efficacité de la psychothérapie, seule ou en association avec des antidépresseurs. Il est préférable de combiner psychothérapie et antidépresseurs, mais si le patient n'aime pas cette approche, la psychothérapie doit être préférée, est le conseil.
La dépression est fréquente :4 à 10 % de la population y est confrontée tôt ou tard. C'est la principale cause d'incapacité de travail de longue durée en Belgique. Les caractéristiques de la dépression sont généralement une perte d'intérêt et de plaisir pour les activités quotidiennes, une dépression et des difficultés à dormir et à manger. Cette affection est en principe temporaire et dure en moyenne 4 à 6 mois, mais les dépressions plus longues ne sont pas rares :après 1 an environ la moitié des patients sont toujours déprimés. Une rechute est également possible :le risque est de 50% après la première dépression et il augmente à chaque dépression suivante ou si les symptômes persistent plusieurs années.
Les deux traitements classiques sont la psychothérapie et les antidépresseurs. Pendant longtemps, les traitements ont représenté deux hypothèses théoriques différentes sur les origines de la dépression - psychologique ou biologique. Aujourd'hui, il est admis que la psychothérapie et les antidépresseurs peuvent se compléter.
Récemment, les psychologues cliniciens ont été officiellement reconnus comme prestataires de soins professionnels. C'était donc le bon moment pour se pencher de plus près sur le rôle de la psychothérapie dans le traitement de la dépression. A la demande du SPF Santé Publique, le KCE a examiné la littérature scientifique internationale sur l'efficacité de la psychothérapie, seule ou en association avec des antidépresseurs.
Les chercheurs ont examiné si et dans quelle mesure les symptômes de la dépression avaient diminué, le patient était capable de fonctionner à nouveau normalement dans la société et si la rechute était évitée à plus long terme. L'étude ne visait pas à comparer les différents types de psychothérapie ou d'antidépresseurs. L'objectif principal était de comparer l'efficacité globale de la psychothérapie à celle des médicaments, seuls ou en association avec eux.
L'étude a montré qu'une approche de psychothérapie avec des antidépresseurs devrait être préférée. Si le patient ne veut pas prendre ce traitement combiné, une psychothérapie doit être proposée en premier lieu, car à court terme elle est au moins aussi efficace que les antidépresseurs, et encore plus efficace à long terme. Les antidépresseurs ne doivent pas être prescrits seuls, car ils sont moins efficaces à long terme que lorsqu'ils sont associés à une psychothérapie.
En principe, un patient devrait pouvoir choisir librement entre antidépresseurs et psychothérapie, mais en Belgique ce choix de traitement n'est pas complètement libre selon le KCE :les antidépresseurs sont assez faciles à obtenir et sont remboursés, mais la psychothérapie n'est remboursée que si elle est donné par un psychiatre.