Une équipe de bio-ingénieurs gantois, dont Philippe De Smedt, lauréat de la pipette Eos Gouden, a cartographié le sol autour de Stonehenge. Ce faisant, ils ont découvert de nombreux monuments antiques.
Une équipe de bio-ingénieurs gantois, dont Philippe De Smedt, lauréat de la pipette Eos Gouden, a cartographié le sol autour de Stonehenge. Ce faisant, ils ont découvert de nombreux monuments antiques.
Les découvertes, 17 au total, comprenaient des tumulus disparus, des monuments rituels, des puits préhistoriques, des structures de canaux et des limites d'anciennes parcelles. La plupart des découvertes étaient auparavant inconnues.
Le paysage entourant le célèbre monument de Stonehenge est un trésor de traces préhistoriques. Mais parce que le site est protégé par l'UNESCO, les archéologues ne sont pas autorisés à y creuser. C'est pourquoi les chercheurs doivent utiliser des techniques dites "non invasives", telles que la numérisation du sol.
Auparavant, l'Université de Birmingham et l'Institut Ludwig Boltzmann (Autriche) effectuaient déjà des numérisations avec des magnétomètres et radars au sol, dans le cadre du projet Stonehengen Hidden Landscapes. Mais les résultats n'ont pas toujours été satisfaisants, car les couches supérieures du sol contiennent des vestiges de la Première Guerre mondiale et des déchets des festivals de musique qui s'y sont déroulés dans les années 1960 et 1970. Ceux-ci compliquent la recherche dans les couches plus profondes.
Également les poules souterraines
Afin de creuser plus profondément dans le sol et ainsi localiser des vestiges plus anciens, les chercheurs de l'Université de Gand Philippe De Smedt, Timothy Saey et le professeur Marc Van Meirvenne ont été appelés à l'aide. Ils sont affiliés à ORBit, le Groupe de Recherche sur les Techniques d'Inventaire Spatial des Sols. Ils ont scanné 1,25 kilomètre carré.
Le sol autour de Stonehenge semble contenir beaucoup plus de traces préhistoriques qu'on ne le pensait auparavant. Même à deux pas des monolithes bien connus, de nouvelles choses ont été découvertes, explique Vincent Gaffney (Université de Birmingham). «Nous avons réexaminé l'un des tumulus environnants. Par exemple, il a été constaté qu'il y a des fosses dans le fond, ce qui indique une petite structure en forme de créneau comme celle des pierres bien connues.'
"Stonehenge est l'un des sites archéologiques les plus étudiés au monde", déclare Marc Van Meirvenne, professeur à l'université de Gand. "Cependant, nous avons quand même pu identifier de nouvelles traces archéologiques." La zone autour des célèbres monolithes est habitée depuis environ 11 000 ans. A travers ces recherches, il est bien clair que le monument de Stonehenge n'est pas un cas isolé, mais que les environs sont parsemés de monuments. (adw)
Les points rouges sont des monuments récemment découverts. Photo :Institut Ludwig Boltzmann