Bien qu'ils ne soient pas chargés électriquement, les faisceaux de particules lumineuses en mouvement peuvent toujours s'attirer ou se repousser.
Un groupe de physiciens belges – travaillant dans différents laboratoires à Bruxelles, en Suède et à Boston – a réussi à amplifier d'un facteur dix la force optique exercée l'un sur l'autre par deux guides d'ondes tels que des câbles à fibres optiques. La version proxénète de cette force relativement inconnue ne se rapproche donc pas, disons, de la force électromagnétique, mais elle génère suffisamment d'attraction ou de répulsion pour des applications, par exemple dans les nanotechnologies.
Les physiciens ont utilisé des soi-disant métamatériaux – qui peuvent manipuler le mouvement des photons – pour fabriquer des guides d'ondes asymétriques. Dans un tel guide d'ondes, toutes les particules lumineuses sont poussées d'un côté du câble, les obligeant à se tasser étroitement en grandes quantités. Juste à côté, les chercheurs ont posé un câble similaire, avec des photons également agglutinés. La force optique résultante s'est avérée suffisamment puissante pour que les deux câbles s'attirent ou se repoussent, en fonction de la direction actuelle des photons.
À l'avenir, la "puissance lumineuse" pourrait éventuellement être utilisée pour piloter des nanomoteurs, qui peuvent alimenter de minuscules robots médicaux qui administrent des médicaments dans notre corps de manière ciblée ou éliminent les cellules cancéreuses.