FRFAM.COM >> Science >> Technologie

Le nez électronique détecte les agents neurotoxiques et les pesticides

Pour l'instant, le nez peut sentir les pesticides et les armes chimiques, mais à long terme peut-être aussi des maladies comme le cancer du poumon.

Le nez électronique détecte les agents neurotoxiques et les pesticides

Des chercheurs ont mis au point un nez électronique hypersensible. Il peut détecter une substance même lorsque seules des concentrations infimes sont présentes. Pour l'instant, le nez peut sentir les pesticides et les armes chimiques, mais à long terme peut-être aussi des maladies comme le cancer du poumon.

Les nez électroniques existent depuis longtemps. L'exemple le plus célèbre est le choc de ceux qui prennent trop le volant avec une bière :l'alcootest. Ce test peut « sentir » la quantité d'alcool que le conducteur exhale. Au grand regret du conducteur en état d'ébriété, vous pouvez facilement détecter l'haleine d'alcool. Il regorge de molécules d'alcool et une réaction chimique révèle leur présence lors d'un alcootest.

Avec la plupart des gaz, c'est une autre histoire. Il s'agit souvent d'un mélange complexe de molécules présentes à de très faibles concentrations. « Le nouveau nez électronique contient un matériau qui agit comme une éponge microscopique. Les pores minuscules peuvent sélectivement accumuler une substance », explique le chercheur Ivo Stassen (KU Leuven). Ce nez recueille des substances contenues dans les pesticides et des agents neurotoxiques :les phosphonates. « En conséquence, il peut capter des traces d'armes chimiques ou trouver des résidus de pesticides sur les aliments. C'est le capteur le plus sensible disponible pour ces types de molécules. La concentration est comparable à celle d'une goutte dans une piscine olympique.'

Selon le chercheur Rob Ameloot (KU Leuven), le matériau spongieux microscopique est très facile à intégrer dans l'électronique existante. « Vous pouvez l'appliquer en couche mince sur une surface et en équiper un smartphone par exemple. Dans d'autres recherches, nous pourrons envisager d'autres applications, telles que la détection de maladies par la respiration. Cela nous permettrait de détecter le cancer du poumon et la sclérose en plaques à un stade précoce. La signature olfactive d'un produit peut également révéler la détérioration des aliments ou révéler des produits contrefaits." La recherche apparaît dans Chemical Science † (svp)


[]