Des biotechnologues ont mis au point un robot capable de reconnaître des molécules, puis de les emporter avec elles et de les remettre à un endroit précis. Grâce aux propriétés bien connues et programmables de l'ADN.
La partie la plus importante de l'ADN pour les généticiens consiste en un double brin hélicoïdal de nucléotides. Par commodité, nous les présentons avec quatre lettres :A, C, G et T. A se lie toujours avec T, tandis que C se lie toujours avec G. Un morceau d'ADN avec le code GGTC s'attache donc automatiquement à un autre morceau avec code CCAG.
Les généticiens américains ont maintenant utilisé cette propriété fondamentale de l'ADN pour construire un robot à l'échelle nanométrique (à l'échelle des molécules individuelles) qui peut effectuer un travail de tri, un peu similaire aux travailleurs qui se tiennent sur une chaîne de montage et doivent donner à différents objets une place spécifique . /P>
Le robot de tri d'ADN se compose uniquement de brins d'ADN, qui forment ensemble une «jambe» (avec deux petits «pieds» attachés), un «bras» et une «main». C'est la main qui, grâce aux règles d'appariement A-T et C-G, peut capter des molécules spécifiques, puis les emporter et les déposer à un endroit précis. Les chercheurs ont testé leur invention dans un environnement de 58 par 58 nanomètres, et avec deux types différents de molécules qu'ils avaient colorées en rose et en jaune par fluorescence – afin de les voir. Le robot a traîné les molécules vers les deux emplacements prédéterminés, sans faire une seule erreur.
Les applications (encore futuristes) du robot à ADN sont innombrables :de la nano-usine dans laquelle sont fabriquées des molécules complexes, aux nanorobots qui ne délivrent un médicament dans notre circulation sanguine qu'à des cellules ou des tissus spécifiques, ou lorsqu'il y a un besoin soudain.