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Asthme: la pollution de l’air en cause

Les cas d’asthme ont plus que triplé au Canada depuis 1979. Ils sont aussi en hausse dans d’autres pays, surtout chez les enfants. Les théories abondent et beaucoup accusent la mauvaise qualité de l’air.

Asthme : causes, remèdes et solutions

Certains polluants, comme l’ozone et les particules en suspension (deux composants du smog), irritent les poumons, et la recherche tend à prouver qu’une exposition prolongée à un air pollué affecte le développement pulmonaire des enfants.

Un rapport publié en juin par la Maison-Blanche pointe aussi le réchauffement climatique. En plus d’accroître le taux d’ozone troposphérique, la saison des allergies au pollen se prolonge d’au moins 19 jours dans les États du nord des États-Unis et au Canada.

L’« hypothèse de l’hygiène » suppose aussi qu’un milieu trop aseptisé nuit au développement du système immunitaire. Les enfants qui ont grandi dans une ferme et qui buvaient du lait cru sont moins sujets à l’asthme, ce qui était la théorie. Mais à la campagne, l’air est aussi plus pur et les enfants sont plus souvent dehors : ils absorbent plus de vitamine D issue du soleil, bénéfique au développement pulmonaire.

Étonnamment, les cas d’asthme et d’allergies sont relativement rares là où l’ankylostomose est courante : le parasite intestinal en cause pourrait réduire l’activité du système immunitaire. Un symptôme potentiellement dangereux dans de mauvaises conditions, mais utile aux asthmatiques et aux allergiques. Depuis 2006, de petits groupes d’asthmatiques britanniques se sont laissés infecter par ce ver lors d’essais cliniques (sans résultats concluants).

Finalement, mieux vaut éviter tout ce qui peut déclencher une crise. Bien que ces épisodes puissent être fatals (250 Canadiens y succombent chaque année), nombre d’asthmatiques s’exposent à un risque quotidien : 39 % des familles avec un enfant dont les crises sont provoquées par des squames animales gardent tout de même leur compagnon à poils.

Les asthmatiques ne sont pas les seuls à devoir réagir : une solide ­politique gouvernementale pour contrôler la pollution de l’air et le réchauffement climatique nous aiderait tous à mieux respirer.


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