Nous, les humains, ne possédons qu'une petite quantité de matériel génétique de nos cousins disparus, les Néandertaliens.
Nous, les humains, ne possédons qu'une petite quantité de matériel génétique de nos cousins disparus, les Néandertaliens. Cela est dû aux populations relativement beaucoup plus importantes d'Homo sapiens qui ont conquis l'Europe et l'Asie.
Depuis l'analyse du génome de Néandertal, nous savons que chacun de nous possède entre un et quatre pour cent de l'ADN de la plus connue de toutes les espèces humaines disparues dans nos gènes. Ceci est le résultat de croisements entre Homo sapiens et Homo neanderthalensis lorsque les humains modernes ont quitté l'Afrique il y a cinquante mille ans et sont entrés en Asie et en Europe. (Les Africains d'origine sont l'exception :ils n'ont aucun pourcentage d'ADN de Néandertal).
Mais ce pourcentage d'ADN néandertalien aurait tout aussi bien pu être beaucoup plus élevé, disent les généticiens américains. Ils ont étudié dans quelle mesure la sélection naturelle - l'un des principaux moteurs de l'évolution biologique - a "purifié" notre ADN de gènes néandertaliens.
Les biologistes évolutionnistes savent que la sélection naturelle est plus efficace au sein de grandes populations. Selon les chercheurs, cela explique pourquoi des caractéristiques plus ou moins négatives - que l'on ne connaît pas encore - pourraient plus facilement persister chez les Néandertaliens. Nos cousins disparus n'ont jamais formé de grands groupes, de sorte que la sélection naturelle avait relativement peu de contrôle sur leur génétique. Ce fut le cas dans les populations naissantes d'humains modernes en Asie et en Europe, qui étaient beaucoup plus importantes. C'est pourquoi il nous reste aujourd'hui moins de cinq pour cent des gènes de Néandertal, des gènes qui seraient responsables d'un risque accru de maladies cardiovasculaires et de dépression. (chut)
