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Le virus du tabac fait bouillir l'eau jusqu'à 3 fois plus vite

Des scientifiques ont découvert un moyen de faire bouillir l'eau jusqu'à trois fois plus rapidement grâce à un virus présent sur les feuilles de tabac.

Le virus du tabac fait bouillir l eau jusqu à 3 fois plus vite

Des scientifiques ont découvert un moyen de faire bouillir l'eau jusqu'à trois fois plus rapidement à l'aide d'un virus présent sur les feuilles de tabac. Avant de vous vanter du temps que vous gagnerez à cuisiner vos pâtes ou vos pommes de terre, la découverte ne concerne que le monde industriel.

Des scientifiques de l'Université Brexel en Pennsylvanie (États-Unis) ont trouvé un moyen de faire bouillir l'eau trois fois plus vite dans les installations industrielles. Bonne nouvelle pour les entreprises soucieuses de l'énergie, car la découverte a le grand avantage d'économiser beaucoup d'énergie. Il prolonge également considérablement la durée de vie des chaudières à eau. Le principal "partenaire" de l'équipe de recherche était le virus de la mosaïque du tabac, qui agit comme une couche protectrice.

Des bulles d'eau se forment lorsque l'eau est bouillie. Ces bulles forment une poche d'air qui isole temporairement l'eau de l'installation. En conséquence, l'eau n'est plus directement reliée à l'élément chauffant, de sorte qu'elle bout plus lentement. La couverture à bulles assure également une surface sèche, ce qui peut endommager les composants électroniques de la chaudière. "Même effet qu'une casserole sans eau sur une cuisinière", explique Matthew McCarthy, ingénieur à l'université Brexel.

Soupe verte

Les chercheurs ont alors commencé la recherche d'un revêtement qui garde la surface de la chaudière humide et repousse les bulles. L'équipe de McCarthy est alors arrivée au virus du tabac, qui maintient la surface parfaitement humide. Le virus est cultivé en laboratoire sur des feuilles de tabac. "Une fois que les feuilles ont attrapé la maladie, nous les jetons dans le mélangeur et nous avons une soupe verte", explique McCarthy. Après deux jours de centrifugation et de séparation chimique, les scientifiques se retrouvent avec un virus concentré. Comme le lierre se fixe au mur, le virus se fixe à la surface du chauffe-eau. Une couche de nickel rend alors le virus inactif.

Le virus fait son travail à fond. Il garde la surface humide et triple le transfert de chaleur. "A l'avenir, nous pourrons utiliser l'application dans les centrales nucléaires, les ordinateurs ou les équipements électroniques refroidis par liquide tels que les systèmes radar", déclare McCarthy. Autre bonne nouvelle :le virus de la mosaïque du tabac n'est pas nocif pour l'homme. (cg)


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