Le plus grand et le plus petit mourront en premier.
La zone dite de Goldilocks existe dans le monde animal. Les espèces qui y sont contenues ne sont ni trop grandes ni trop petites - leur taille est juste. Plus précisément :juste bon pour mourir moins vite. Après tout, la recherche internationale montre que les espèces animales les plus grandes et les plus petites disparaissent plus rapidement.
Auparavant, les biologistes pouvaient établir un lien entre la taille des vertébrés et un risque accru d'extinction. Ils n'ont étudié qu'un nombre limité de taxons ou de groupes d'organismes. Il n'y avait donc aucune preuve concluante d'un lien entre la taille d'une espèce animale et son risque d'extinction.
Une équipe d'écologistes a maintenant recueilli des données sur pas moins de 27 000 espèces de vertébrés, dont des poissons, des mammifères, des oiseaux, des reptiles et des amphibiens. Les données proviennent de la Liste rouge des espèces menacées de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Les informations sur cette liste - y compris les données et les chiffres de distribution - remontent à 1994.
Pour les chercheurs, les classes, qui divisent les espèces animales en divisions allant des moins menacées à complètement éteintes, étaient particulièrement importantes. Ils ont calculé le poids corporel moyen pour chaque classe.
Ils ont tracé les résultats sur un graphique avec le risque d'extinction sur l'axe vertical et la taille corporelle sur l'horizontale. Le graphique montre un creux frappant chez les espèces de taille moyenne, tandis que les petites espèces comme le gecko gris et les grandes espèces comme la salamandre géante chinoise sont les plus menacées.
Les grands animaux sont plus à risque, disent les chercheurs, car les gens sont plus susceptibles de les chasser. Les chasseurs recherchent leur viande (pour la consommation) ou leurs parties du corps (pour être transformées en médicaments). Les plus petites victimes, y compris les grenouilles et les colibris, sont particulièrement menacées par le changement ou la perte d'habitat.
Les résultats de la recherche peuvent orienter les stratégies de conservation. Actuellement, la plupart des organisations de conservation donnent la priorité aux grands mammifères, notamment les baleines et les éléphants. L'étude attire l'attention sur d'autres groupes, qui comprennent des espèces animales de très faible poids corporel. Les chercheurs appellent les organisations de conservation à prendre des mesures pour protéger également ces animaux.