Les médecins de l'hôpital universitaire de Maastricht seront les premiers au monde à implanter un système vestibulaire artificiel chez des patients.
Les médecins de l'hôpital universitaire de Maastricht sont les premiers au monde à implanter un système vestibulaire artificiel chez des patients. Le nouveau dispositif rétablit l'équilibre perturbé.
Les personnes dont les organes vestibulaires sont endommagés trébuchent sans raison ou se sentent souvent nauséeuses. Les organes de l'oreille interne envoient au cerveau des informations sur les mouvements et la position de la tête par rapport à la gravité. Cela permet au cerveau d'envoyer des signaux aux muscles pour effectuer une étape de correction.
Prof. Herman Kingma, affilié à l'Université de Maastricht, a converti un implant auditif en un appareil d'équilibre. Il a ajouté cinq capteurs au soi-disant implant cochléaire, qui est déjà utilisé pour redonner l'ouïe aux personnes sourdes. Les capteurs supplémentaires fournissent des informations au cerveau sur les mouvements de la tête, tels que tourner et secouer. L'implant se compose d'une partie interne et d'une partie externe. La partie interne contient des électrodes, en plastique biocompatible, qui sont implantées chirurgicalement dans le système vestibulaire. Les électrodes délivrent des impulsions électriques au nerf vestibulaire pour générer des sensations de mouvement. La partie externe assure que les mouvements de la tête sont convertis en signaux électriques. Un aimant, placé sur la tête du patient, assure la liaison entre les deux parties.
Fin février, le système vestibulaire artificiel est implanté chez trois cobayes. Lorsque la plaie sera cicatrisée au bout de cinq à six semaines, les chercheurs offriront avec précaution les premiers signaux pour laisser le corps s'y habituer. "Ce sera extrêmement excitant de rechercher les paramètres optimaux", Kingma se tourne vers l'avenir. Et avec l'appareil, les médecins pourront également vérifier si le nerf vestibulaire du patient fonctionne toujours.
Comme il est encore en phase de recherche, il faudra plusieurs années avant que l'implant ne soit largement est disponible pour les patients. (mh)