Le risque d'accouchement prématuré a diminué en Belgique grâce à l'introduction de l'interdiction de fumer.
Après l'introduction de l'interdiction de fumer dans les restaurants en 2007 et dans les cafés proposant des options de restauration en 2010, le risque de bébés prématurés a diminué de 3,13 et 2,65 %, respectivement. C'est la conclusion des recherches de l'épidémiologiste environnemental Tim Nawrot. Les résultats sont importants car des recherches antérieures ont montré un lien entre un âge gestationnel plus court et des problèmes de santé plus tard dans la vie.
Le tabagisme actif et passif pendant la grossesse est connu pour nuire à la croissance de l'enfant à naître et raccourcir la durée de la grossesse. Pourtant, l'impact de l'introduction de l'interdiction de fumer n'a jamais été mesuré. Une équipe de chercheurs de l'Université de Hasselt, en collaboration avec le Centre d'épidémiologie périnatale, a cherché à savoir si l'interdiction de fumer récemment introduite en Belgique avait un effet sur le nombre de naissances prématurées. Ils ont examiné un total de 606 877 naissances depuis 2002.
Ils ont examiné l'impact de chaque phase de la mise en œuvre de l'interdiction de fumer - dans les lieux publics et sur le lieu de travail en 2006, dans les restaurants en 2007 et dans les bistrots et cafés avec points de restauration en 2010 - et a constaté qu'à chaque fois il y avait une réduction significative du risque de naissances prématurées.
Selon Nawrot, la réduction de l'exposition active et passive à la fumée de tabac grâce à l'interdiction de fumer va au-delà de la simple exposition plus faible dans les restaurants, diminuant l'exposition de l'ensemble de la population. "De plus en plus de pays imposent des restrictions sur le tabagisme et nos résultats confirment son utilité tôt dans la vie", dit-il." (ev)
