La protéine REST prévient la mort des cellules cérébrales et le développement de la maladie d'Alzheimer.
Pourquoi certaines personnes vivent jusqu'à 100 ans sans aucune forme de démence et d'autres développent la maladie d'Alzheimer après 75 ans ? Des chercheurs américains lèvent un coin du voile. Ils ont analysé le cerveau de personnes âgées (après la mort) et ont conclu que les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer et d'un léger déclin cognitif avaient un nombre beaucoup plus faible d'un certain type de protéine, la protéine REST, dans les noyaux de leurs neurones. Le cerveau des centenaires en bonne santé, en revanche, présentait un nombre très élevé de protéines.
Les jeunes ont également peu de protéines REST dans leur cerveau, mais ce nombre augmente normalement avec l'âge. Li-Huey Tsai et ses collègues du Massachusetts Institute of Technology (MIT) ont découvert que REST supprime les gènes impliqués dans la mort cellulaire et le développement de la maladie d'Alzheimer dans le cerveau des personnes âgées en bonne santé.
Ils ont également effectué des tests sur des souris et le ver rond C. Elegans. Les modifier pour qu'ils n'aient pas de protéines REST a entraîné la mort des cellules cérébrales (chez les souris) et une sensibilité accrue au stress oxydatif et à la mort prématurée (chez les vers). Des morceaux de tissu cérébral humain qui ont été exposés au stress en laboratoire ont commencé à produire des protéines REST supplémentaires. Des morceaux de tissus provenant de patients atteints de la maladie d'Alzheimer, cependant, ont complètement échoué ici.
Les chercheurs concluent dans la revue Nature que le vieillissement de notre cerveau est probablement associé à l'activation d'un programme spécifique de protection contre le stress, et les dommages qu'il occasionne. Des recherches de suivi devraient montrer si nous pouvons stimuler l'activité REST dans le cerveau et si nous pouvons prévenir la maladie d'Alzheimer de cette manière. (lg)
