Offrir des médicaments expérimentaux contre Ebola est éthiquement responsable, déclare l'Organisation mondiale de la santé OMS.
Proposer des médicaments expérimentaux contre Ebola est éthiquement responsable, a déclaré mardi l'Organisation mondiale de la santé. Des experts se penchent sur cette question en Suisse ces jours-ci.
L'effet des médicaments doit être testé au mieux, explique l'OMS. Des experts en éthique médicale de l'agence des Nations Unies se sont réunis après qu'un médicament expérimental testé sur des singes, ZMapp, a été administré à deux Américains. Ils avaient été infectés par le virus Ebola au Libéria et ont été transférés dans leur pays pour y être soignés.
ZMapp est très rare :seulement douze doses ont été fabriquées. Deux d'entre eux vont chez des médecins infectés au Libéria. Ils deviennent les premiers Africains à recevoir le traitement expérimental. Les Américains qui ont reçu ZMapp semblent bien y répondre. Cependant, le médicament n'a pas réussi à sauver un missionnaire espagnol infecté par Ebola. Il est décédé mardi.
Les experts soulignent que l'épidémie d'Ebola peut être contenue avec les méthodes disponibles telles que la détection précoce, la mise en quarantaine des patients et les mesures d'hygiène. Pourtant, un traitement ou un médicament spécifique apporterait une contribution importante à la lutte contre le virus, précisent les déontologues médicaux dans un communiqué.
Plusieurs médicaments contre Ebola sont en cours de développement. ZMapp est conçu par la société Mapp. La société GlaxoSmithKline et des scientifiques américains veulent tester un autre médicament expérimental le mois prochain. Des tests sur des singes ont déjà donné des résultats encourageants.
L'actuelle épidémie d'Ebola a éclaté en Afrique de l'Ouest au début de cette année et a déjà fait plus de 1 000 morts.
