FRFAM.COM >> Science >> Santé

Courir mal pour les genoux ? Nan!

Les coureurs d'endurance s'inquiètent pour leurs articulations. L'une des croyances les plus ancrées est que la course à pied est très éprouvante pour les genoux et qu'ils sont détruits, ce qui entraîne une arthrose du genou.

Il est facile de comprendre que cette idée tient :à chaque pas le genou est mis sous une lourde charge et ainsi le raisonnement continue :le cartilage est fortement sollicité et se dégrade.

Il est vrai que l'arthrose est une affection dans laquelle le cartilage est endommagé et l'os se déforme également. La cause exacte de l'arthrose n'est pas entièrement élucidée. Il est certain que la surcharge joue un rôle (surpoids, certaines professions avec surcharge des articulations). Certains sports peuvent donner lieu à de l'arthrose :les blessures légères et majeures jouent un rôle, par exemple dans les sports de balle intensifs. Les joueurs de football développent donc souvent de l'arthrose du genou. Kim Clijsters souffre également d'arthrose due à son passé intensif de tennis.

Et si vous couriez ?

Il existe plusieurs études à long terme montrant que les coureurs ne courent pas un risque accru d'arthrose du genou dans la mesure où leurs genoux étaient sains au début de leur carrière de coureur, même s'ils courent bien après l'âge mûr. Cela ressort, par exemple, d'une étude de juillet 2013 dans laquelle les données de 75 000 coureurs ont été collectées. Même courir des marathons ne posait aucun risque supplémentaire. Les coureurs de cette étude avaient encore moins de risque de développer de l'arthrose (genoux et hanches) que les personnes moins actives. Cette étude calcule également l'impact du surpoids, facteur de risque connu d'arthrose :chaque augmentation d'une unité de l'indice de masse corporelle (par exemple de 27 à 28) augmente le risque d'arthrose de 5 %. Autres études (dans Am J Prev Med. et radiologie squelettique ) ont déjà atteint des résultats similaires basés sur l'imagerie (RX et IRM) chez les coureurs de fond.

Comment pouvons-nous interpréter cela ?

Pourquoi la marche n'est pas un risque d'arthrose des genoux n'a pas été complètement élucidée, mais il y a quelques explications possibles. La marche et la marche sont des modes de mouvement naturels :le genou est conçu pour se déplacer de manière linéaire. Nos ancêtres parcouraient souvent de très longues distances pour épuiser la proie. Les sports qui impliquent beaucoup de torsions et de virages (soccer) sont moins naturels et donc beaucoup plus éprouvants.

Mais comment le corps gère-t-il la charge sur le cartilage à chaque pas ? Une étude récente apporte plus d'informations. Des chercheurs canadiens ont analysé l'impact biomécanique de la marche par rapport à la marche. Ils ont appliqué des marques réfléchissantes sur les bras et les jambes des participants et ont filmé ce qui s'est passé en marchant ou en marchant avec des caméras spéciales à grande vitesse. L'impact sur l'articulation du genou à chaque pas équivaut à 8 fois le poids du corps pendant la marche.

Lors de la marche, l'impact sur les genoux est 3 fois moindre. En revanche, une foulée de course est plus longue qu'une foulée de marche et un coureur touchera moins le sol par distance parcourue. De plus, la charge est plus courte car le pied a moins de contact avec le sol. Le résultat net est que les forces traversant le genou d'un coureur par distance parcourue sont comparables à la marche. Que ce soit en marchant ou en courant :peu importe pour le genou.

L'effet protecteur pour les genoux repose sur l'hypothèse suivante :la sollicitation cyclique du cartilage (une force appuie sur le cartilage, puis non, puis encore, ...) stimule les cellules cartilagineuses à se diviser, de sorte qu'il est revitalisé.

Conclusion

Faire de l'exercice est sain et on nous conseille de le faire 150 minutes par semaine. Tout comme la marche rapide, la course d'endurance est un bon choix :les genoux en profitent. Les coureurs ne souffrent pas plus souvent d'arthrose du genou et de la hanche que les personnes moins actives, peut-être même moins.


[]