Les cellules du cerveau ont parfois une préférence pour activer le gène du père ou le gène de la mère. Ces résultats peuvent fournir plus d'informations sur les erreurs génétiques impliquées dans les troubles cérébraux.
Nous avons hérité une copie de chaque gène de notre corps de la mère et l'autre du père. Une seule copie devient active dans nos cellules. Des chercheurs sur le cerveau de l'Université de l'Utah ont étudié des milliers de gènes de souris, de singes et d'humains et ont découvert que certaines cellules cérébrales expriment des niveaux plus élevés de gènes d'un parent et que l'autre gène est plus souvent réduit au silence.
Les scientifiques ont utilisé une nouvelle méthode statistique pour déterminer l'activité exacte des gènes. Dans le cerveau des enfants et des jeunes adultes, environ 85 % des cellules cérébrales ont une préférence. Avec un cerveau développé, plus de 25 ans, c'est dix pour cent.
Une préférence pour l'un des deux gènes joue un rôle dans l'autisme et la schizophrénie
Au départ, les scientifiques pensaient que les gènes des deux parents étaient actifs à peu près aussi souvent dans la plupart des cellules. Cette étude montre que les préférences dépendent, entre autres, de l'âge de la personne, du type de cellule, du type de tissu et de l'emplacement spécifique dans le cerveau.
Ce que ces résultats signifient exactement pour notre santé n'est pas encore clair. Ils peuvent fournir une réponse à la question de savoir pourquoi une personne est plus susceptible de développer un trouble cérébral qu'une autre.
De temps en temps, une copie d'un gène est endommagée, ou nous héritons d'une copie avec une erreur de notre père ou de notre mère. L'autre copie peut alors être exprimée et nous pouvons donc facilement détecter cette erreur.
Des recherches supplémentaires devraient montrer comment exactement la cellule fait le choix entre les deux copies
Malheureusement, il arrive parfois qu'un gène sain soit (temporairement) désactivé et qu'un gène muté soit exprimé. Des recherches antérieures ont montré qu'une préférence pour l'un des deux gènes joue un rôle dans diverses maladies mentales telles que l'autisme et la schizophrénie.
On sait depuis un certain temps que certains gènes ont parfois une préférence via l'épigénétique. Les facteurs environnementaux ont une influence sur l'expression des gènes. Un exemple est l'inactivation de X dans laquelle l'un des deux chromosomes X est désactivé chez les femmes. L'empreinte peut également avoir lieu, dans laquelle l'un des deux gènes hérités est fermé.
Des recherches supplémentaires devraient révéler comment exactement la cellule fait le choix entre les deux copies, et si ces préférences expliquent pourquoi un gène peut être impliqué dans différents troubles cérébraux ou différentes manifestations de la même maladie mentale. De nouvelles thérapies pourraient cibler la réactivation du gène sain désactivé.
