Les hommes impulsifs avec des traits psychopathiques ont de moins bonnes « connexions de substance blanche » entre certaines régions du cerveau.
Les hommes ayant des traits psychopathiques et une personnalité impulsive ont de moins bonnes connexions entre les régions du cerveau impliquées dans le contrôle et le traitement des émotions. C'est la conclusion de scientifiques de l'Université Radboud de Nimègue et de l'Institut néerlandais de psychiatrie légale et de psychologie.
La psychopathie est un trouble de la personnalité plus fréquent chez les criminels que chez les non-criminels. Les personnes atteintes de psychopathie ont un manque d'empathie et de culpabilité, une vie émotionnelle plate et affichent souvent un comportement manipulateur et antisocial. De plus, ils sont souvent impulsifs.
Tous les psychopathes n'ont pas les mêmes problèmes. Jusqu'à présent, la recherche scientifique n'en a pas tenu compte. Les chercheurs de Nimègue ont divisé les participants à cette étude en deux groupes :les hommes impulsifs et les hommes qui n'avaient aucun problème de maîtrise de soi.
Les 25 sujets ont subi un scanner cérébral. Ils étaient soupçonnés d'avoir commis une infraction grave, comme un meurtre ou un viol. La substance blanche dans le cerveau était différente chez les hommes impulsifs que chez les psychopathes non impulsifs. Les voies de la substance blanche sont des extensions des cellules nerveuses qui établissent des connexions avec d'autres cellules nerveuses.
En particulier, les connexions entre le cortex préfrontal et l'amygdale étaient moins bonnes. Le cortex préfrontal est impliqué dans le contrôle des émotions et l'amygdale dans le traitement des émotions. Les connexions anormales peuvent causer des problèmes de maîtrise de soi et des émotions qui peuvent conduire à un comportement criminel.
Cette recherche montre que tous les psychopathes ne sont pas identiques. Les résultats peuvent également conduire à un diagnostic et à un traitement plus précoces de la maladie. Pour le moment, il n'y a pas de bons traitements. Les chercheurs se pencheront également sur les fonctions cognitives altérées chez les psychopathes impulsifs, afin éventuellement de les y entraîner.
Cet article a été publié dans la revue Neuropsychology