La plus récente étude sur les maladies inflammatoires de l’intestin (MII) a démontré qu’un traitement précoce pouvait aider à en ralentir l’évolution et à prévenir les complications.
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La plus récente étude sur les maladies inflammatoires de l’intestin (MII) a démontré qu’un traitement précoce pouvait aider à en ralentir l’évolution et à prévenir les complications.
La prévalence des MII au Canada est l’une des plus élevées au monde. Un Canadien sur 150 vit avec une MII et la plupart des personnes atteintes reçoivent un diagnostic avant l’âge de 30 ans. Le nombre de nouveaux cas de MII chez les enfants canadiens a presque doublé depuis 1995.
Les symptômes peuvent être débilitants
Les deux principaux types de MII sont la maladie de Crohn et la colite ulcéreuse. Chez les personnes atteintes, le système immunitaire attaque le tube digestif, en totalité ou en partie, ce qui cause de l’inflammation et des ulcérations. L’organisme éprouve alors de la difficulté à transformer les aliments lors de la digestion, à absorber les substances nutritives et à éliminer les selles. Parmi les symptômes des MII figurent la diarrhée, la douleur abdominale, les crampes, les ballonnements, les flatulences, la fatigue et la perte d’appétit. Les MII peuvent aussi entraîner des douleurs articulaires, des problèmes cutanés et une inflammation de l’œil.
Il faut cibler l’inflammation chronique
Puisque la maladie de Crohn est évolutive, il est essentiel de recevoir un diagnostic précoce et de suivre un traitement le plus tôt possible. Si l’inflammation persiste, la maladie peut provoquer de graves complications. Non seulement les personnes atteintes de la maladie de Crohn sont plus à risque d’être hospitalisées, mais elles sont aussi plus susceptibles de mourir prématurément (47 %). De plus, 50 % d’entre elles subiront une chirurgie.
Une nouvelle étude révèle qu’un traitement précoce peut aider à prévenir les complications
Dans une récente étude canadienne sur les MII, la plus importante jamais menée, on a comparé le traitement classique à une approche plus proactive. Les résultats de l’étude REACT (Randomized Evaluation of an Algorithm for Crohn’s Treatment ou évaluation aléatoire d’un algorithme pour le traitement de la maladie de Crohn), publiée dans The Lancet, ont indiqué qu’il fallait modifier la façon dont les MII sont prises en charge. Contrairement au traitement classique qui vise simplement à atténuer les symptômes, la nouvelle approche cible l’inflammation sous-jacente. « Notre étude a démontré que les personnes ayant suivi au bon moment un traitement d’association par des immunosuppresseurs, incluant des médicaments biologiques, ont subi moins d’interventions chirurgicales, ont été moins souvent hospitalisées et ont présenté moins de complications telle une pneumonie. Chez les personnes ayant suivi le traitement tôt dans le cours de leur maladie, nous avons constaté des avantages pour la santé à long terme », déclare le Dr Brian Feagan, auteur principal de l’étude et Directeur de Robarts Clinical Trials de l’Université Western en Ontario.
Discutez du traitement avec votre médecin
Si vous présentez des symptômes de MII, consultez votre médecin. Des examens médicaux (par ex. : analyse de sang, prélèvement de selles, imagerie ou endoscopie) peuvent aider à diagnostiquer une MII. Si vous avez reçu un diagnostic de MII, discutez avec votre médecin de votre plan et de vos objectifs de traitement. « Un diagnostic et un traitement précoces peuvent aider à ralentir l’évolution de la maladie, à soulager les symptômes et à prévenir les complications pour parvenir à améliorer la qualité de vie du patient », souligne le Dr Brian Bressler, professeur agrégé de médecine clinique à l’Université de Colombie-Britannique.
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